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Mauron (Morbihan). Les orientations du nouveau plan local d’urbanisme

Par

Muriel Fiez

Publié le

2 décembre 2024 à 6h10

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Pour les élus, ce travail de révision, c’est aussi l’obligation de mettre les exigences locales en conformité avec la loi climat et résilience et le SCoT : plan de cohérence territoriale. Rencontre avec Gérard Reynaud, délégué adjoint à l’urbanisme et Stéphane Decressonnière, chef du service urbanisme de la communauté de Mauron.

Qu’est-ce qu’un PLU ?

Un document d’urbanisme qui doit refléter les enjeux de la commune et les mettre en perspective avec la volonté politique des élus.

À quelle fréquence le révisons-nous ?

Quand on considère que c’est dépassé. L’ancien PLU date de 2007 et a subi deux modifications marginales. Il fallait le réviser, c’est pourquoi le conseil municipal s’est prononcé sur cette prescription lors de sa délibération du 26 janvier.

Qui sont les personnes qui travaillent sur cette révision ?

Le maire, moi-même en charge de l’urbanisme avec le service dirigé par Stéphane Decressonnière, le directeur général des services Camille Michel, le chef des services techniques Julien Jourdon, et tous les gens de la communauté de la commune. Nous travaillons avec l’atelier Ys dirigé par Fabien Jaffré.

Combien de séances de travail avez-vous réalisées depuis janvier ?

Dix-huit au total, soit plus d’un par mois. Chaque séance dure environ deux heures et demie. La quantité de travail réalisé depuis janvier est considérable. Nous espérons l’achever vers la fin 2025. Mais nous sommes déjà un peu en retard. En fait, ce retard est une bonne chose, pour éviter la précipitation d’une part et les omissions d’autre part. Parallèlement, un temps est accordé aux personnalités publiques associées pour s’approprier les documents de travail et les commenter.

La boîte à cotisations fonctionne-t-elle ?

Cela nous a permis de recevoir dix-huit candidatures et c’est franchement une bonne participation.

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Les contributeurs pensent-ils d’abord à leurs atouts ?

On aurait pu penser qu’il s’agissait en fait d’un intérêt plus personnel, et il faut composer avec cela et avec les obligations de la loi climat et résilience. Nous avons eu une réunion le mardi 5 novembre où les contributeurs ont pu rencontrer le responsable de l’atelier Ys qui nous accompagne dans cette révision. Une quinzaine de contributeurs sont venus par groupes de deux, trois ou plus. Ils ont été reçus individuellement pour présenter leurs doléances.

Comment allez-vous prendre en compte ces plaintes ?

Avec la plus grande bienveillance, et la volonté d’être pédagogue. Il faut expliquer aux gens les enjeux liés à la réglementation. Une réglementation qui s’applique également aux documents supracommunaux comme le plan régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité territoriale (SRADDET), ou le SCoT. Notre nouveau PLU doit être compatible avec ces documents. Ensuite, l’enquête publique aura une durée variable pour prendre en compte ces différents éléments : ceux du PLU et les éléments qui le composent, notamment le périmètre des abords et le zonage d’assainissement.

Quels sont ces périmètres ?

Nous possédons aujourd’hui une église avec un portail classé. Cela génère le périmètre de 500 mètres. Cependant, je souhaitais une cohérence dans la prise de décision sur les projets situés dans le périmètre de 500 m et être cohérent pour toutes les décisions futures et savoir pourquoi nous défendons cette décision. Avec la protection des abords, nous constituons une servitude d’utilité publique et nous précisons les décisions qui peuvent être prises en fonction des bâtiments et globalement de l’ensemble du bâtiment qui forme un ensemble cohérent avec un monument historique.

Comment cela se traduit-il pour la municipalité ?

L’idée est de suivre cette démarche et de redéfinir un périmètre plus restreint que celui des 500 m. On ne parle alors plus de circonférence, mais on part des rues voisines où sont érigés des bâtiments remarquables, et on s’arrête au cadastre qui trouve ses origines en 1820 : le cadastre napoléonien. Je dois dire un grand merci à l’architecte des bâtiments de Laure d’Hauteville qui est venue sur place avec sa technicienne Aurore Hasquin. Elle nous a laissé sa stagiaire Anaïs Tissier, qui sous la houlette de la DRAC, a réalisé un formidable travail sur l’histoire de Mauron depuis sa création, avec une étude approfondie composant le centre historique de la commune qui date d’environ 1152. l’analyse architecturale est un merveilleux document de travail.

Qu’est-ce qui va réellement changer ?

Ce qui est concret désormais, c’est qu’en dehors de l’agglomération, il n’y aura plus de terrains constructibles pour l’habitation, à l’exception des exploitants agricoles des agriculteurs. Nous diversifions nos objectifs, en cohérence avec le Projet d’aménagement et de développement durable (PADD).

Pouvez-vous nous dire quelles sont les orientations du nouveau PLU à ce stade ?

Ils sont cinq. Notre objectif est d’accueillir de nouveaux résidents. Nous soutiendrons les activités professionnelles locales et préserverons l’activité agricole. Notre commune compte près d’une cinquantaine d’exploitations agricoles et 38 agriculteurs étaient présents à la réunion sur le PLU. Nous souhaitons renforcer le cadre de vie, assurer la protection de la biodiversité et également nous souhaitons identifier et entretenir le patrimoine bâti et paysager.

Combien coûte la révision d’un PLU ?

Nous avons voté un budget de 49 320 € pour soutenir l’atelier Ys, mais celui-ci risque de déborder, car il y aura davantage de séances de travail. Auxquels il faut ajouter le coût des enquêtes publiques.

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