Un mois de décembre de colère et de mouvements sociaux annoncés dans le Gard

Sur fond de crise politique à venir, en cas de motion de censure à l’Assemblée nationale et d’éventuelle démission du gouvernement, les mouvements sociaux et l’expression de la colère vont se multiplier, notamment dans le Gard.

Jeudi 5 décembre, deux jours après une première action des retraités (rassemblement le 3 décembre, 10h30, devant la sous-préfecture d’Alès), dans le cadre d’un appel à la grève lancé au niveau national par Sud, CFDT, Unsa, FSU, CGT et SNALC, les fonctionnaires mobiliseront : “L’augmentation du délai d’attente d’un à trois jours, la réduction des indemnités d’arrêt maladie sont des mesures punitives comme si les fonctionnaires étaient coupables d’être malades alors même que les gouvernements successifs portent une lourde responsabilité dans la dégradation de leurs conditions de travail et de leur santé.”

Les conditions de travail et les salaires ont mis à rude épreuve la fonction publique. Chez les enseignants, nous souhaitons la suppression du jour de carence, la revalorisation du point d’index, un véritable statut également pour les accompagnateurs d’élèves handicapés et l’abandon des suppressions d’emplois proposées. Les syndicats appellent donc jeudi 5 décembre à se rassembler à Alès, dès 10 heures, devant la sous-préfecture, et à Nîmes, à 14 heures, devant la Maison Carrée.

Journée de l’industrie

Tout comme pour cette mobilisation dans la fonction publique, on ne sait pas quelles seront les conséquences de la grève des cheminots qui débutera le 11 décembre, à 19 heures. L’intersyndicale souhaite un moratoire sur le démantèlement de Fret SNCF et refuse toute ouverture à la concurrence des lignes régionales. Les voyageurs peuvent toutefois s’attendre à des perturbations sur les lignes SNCF traversant le Gard.

Par ailleurs, jeudi 12 décembre, la CGT du Gard organise, comme partout en France, une mobilisation pour l’industrie et l’environnement à Salindres devant l’usine Solvay dont la fermeture programmée entraînera la suppression de 68 emplois.

En marge de ces mouvements sociaux, les agriculteurs feront pression sur les autorités avec un nouvel appel à la mobilisation lundi 9 et mardi 10 décembre lancé au niveau national par la FDSEA et les syndicats des Jeunes Agriculteurs. Pour une fin d’année de grande contestation.