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candidat à l’édition 2028, le Basque Jean-Baptiste Daramy lance son projet et hisse les voiles

Les 39 concurrents encore engagés dans le Vendée Globe ne sont pas encore arrivés aux Sables-d’Olonne, et Jean-Baptiste Daramy pense déjà à démarrer la prochaine édition, depuis la sous-préfecture de Vendée, dans quatre ans.

Alors que les marins viennent de franchir le cap de Bonne-Espérance, au large de l’Afrique du Sud, le skipper basque a présenté ce jeudi 28 novembre son ambitieux projet à l’hôtel Kaliko de Bidart. Entouré d’investisseurs potentiels et d’acteurs économiques, il a détaillé son programme, qui s’étend de janvier 2025 à novembre 2028. Avec la mythique épreuve autour du monde, en solitaire, sans escale ni assistance en vue.

« Le bilan est très positif, cette soirée a été un bon accélérateur pour créer une bonne dynamique dans notre recherche de partenaires », se réjouit le Biarrot d’origine, qui a repris le travail en septembre. « Avec la saison estivale et les Jeux de Paris, ce n’était vraiment pas le bon moment pour se lancer dans ce domaine. » Jean-Baptiste Daramy a également prévu de profiter de la puissante médiatisation du Vendée Globe 2024 pour communiquer.

Une course contre la montre

Le Luzien dans l’âme se donne moins de six mois pour réunir toutes les conditions qui lui permettront de figurer sur la startlist du futur opus. Pour l’instant, « tous les voyants sont au vert », s’exclame-t-il. Les gens veulent nous aider à ouvrir des portes. Après, à nous d’être bons, de convaincre que c’est un beau projet et de prouver qu’en termes de communication, les entreprises sauront s’y retrouver. Sur un projet Vendée Globe, ils s’y retrouvent toujours.

« Sur un projet Vendée Globe, en termes de communication, les entreprises s’y retrouvent toujours. »

Après deux mini-transats en 6h50, il s’est aligné en Class40 sur la Route du rhum (2018, 2022), la Transat Jacques Vabre (2019) et le Défi Atlantique. Le passage de 6,50 à Class40 « a coûté cinq fois plus cher. Là, maintenant, pour passer du Class40 (voiliers de 12 mètres) aux Imoca (18 mètres), c’est quand même cinq fois plus cher », souligne-t-il.

Un sponsor titre ?

S’il est déjà assuré du soutien de son groupe de partenaires historiques, “ce qui est extrêmement important”, à ce jour, “personne n’est capable d’investir cinq fois plus qu’avant”, explique Jean-Baptiste Daramy, qui voudrait Gagnez un sponsor titre, comme Macif, Charal ou La Mie Câlin. « Nous pourrions créer un groupe d’entreprises de taille moyenne qui pourraient me fournir des budgets annuels compris entre 50 000 et 100 000 euros. Mais il est vrai que disposer d’une ou deux belles locomotives, susceptibles de coûter 500 000 euros par an, permettrait d’aborder l’avenir avec beaucoup plus de sérénité. »

Notamment dans sa quête cruciale du bateau. Pour réussir, il lui faudrait lever entre 1,5 et 3,5 millions d’euros. « Il faut prévoir une somme d’argent pour pouvoir investir dans le bateau », explique le membre du Basque Yacht Club. Là, on va vraiment s’adresser à des investisseurs qui n’ont pas forcément besoin d’un outil de communication pour faire parler d’eux. »

Une fois l’investisseur trouvé, lui et son équipe devront travailler à la constitution du budget de fonctionnement. « De quoi faire fonctionner le bateau, payer les salaires, changer les voiles, etc. », énumère-t-il. Si nous trouvons une entreprise capable de s’engager sur quatre ans en tant que sponsor et que nous disposons d’un budget bien défini, nous pouvons nous adresser à une banque et demander un prêt de deux millions remboursables chaque mois, sachant que nous disposons également d’un petit capital. »

Comme le tennis

Si Jean-Baptiste Daramy parvient à ses fins, il lui faudra encore travailler dur pour décrocher le précieux ticket. Le skipper sera obligé de récolter un certain nombre de points dans différentes épreuves afin d’intégrer le futur top 40 de la Vendée. À l’image du circuit de tennis ATP, en vue de participer aux quatre Grands Chelems. « S’il y a 50 bateaux qualifiés, ils prendront les 40 premiers du classement », explique-t-il.


Jean-Baptiste Daramy a déjà participé à la Route du rhum (2018, 2022), à la Transat Jacques Vabre (2019) et a pris part au RORC Caribbean 600 en 2023 ainsi qu’au Défi Atlantique.

Émilie Drouinaud / “South West”

Avant de penser à accéder à l’élite de la voile mondiale, « il me faut déjà acquérir de l’expérience », glisse-t-il. Si demain je dois me présenter au départ, je ne suis pas prêt, je ne vais mentir à personne. Donc je dois me perfectionner, je dois progresser », concède-t-il, même s’il a déjà goûté à la voile de haut niveau. « Je suis toutes les étapes comme un bon élève, comme quelqu’un d’appliqué, prenant le temps de bien faire les choses. »

Cet amour du Vendée Globe, il l’a depuis tout petit. Ce concours a dicté tous ses choix de vie : études d’ingénieur, emploi chez Compositador. « J’ai pris ces décisions parce que je ne veux qu’une chose : faire le Vendée Globe. C’est un rêve d’enfant. Là, aujourd’hui, à 43 ans, je suis aux portes du Vendée Globe.

 
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