En quête d’économies budgétaires, le Premier ministre a appelé mardi TF1 à “des améliorations dans le cadre de vie de l’Etat”.
C’est un refus clair et net. Alors que la menace d’une censure sur le budget de la Sécurité sociale plane sur le gouvernement, Michel Barnier a voulu prendre les Français à témoin en début de semaine dernière. Et en même temps confronter les oppositions, qui ont son destin entre leurs mains, à leurs responsabilités. Invité mardi de l’émission “20 heures” de TF1, le Premier ministre a appelé la classe politique à donner l’exemple en matière d’économies, l’exécutif réclamant 60 milliards d’euros d’économies pour le budget 2025. plaidé pour « des améliorations dans le mode de vie de l’État » ainsi que« un effort des anciens ministres et anciens premiers ministres pour réduire les opérations ».
Compte tenu des faibles montants en jeu – 1,42 million d’euros en 2023 selon un rapport de la députée LR Marie-Christine Dalloz –, sa prédécesseure Élisabeth Borne s’est montrée peu intéressée par cette demande. Sur France 3 ce dimanche, le premier chef du gouvernement du deuxième quinquennat d’Emmanuel Macron (2022-2024) a rejeté d’emblée l’hypothèse d’une réduction des crédits alloués à ceux qui sont passés par la rue de Varenne. “Ce dont on s’occupe, quand on est ancien premier ministre, c’est une voiture qui accompagne la protection, la sécurité qui vous est assurée”a expliqué Élisabeth Borne. Avant de décocher en grinçant une flèche sur son successeur : « Si Michel Barnier pense que je n’ai aucun problème de sécurité… »
Une réforme de la protection policière des anciens ministres
Fort d’avoir porté « des réformes qui n’ont pas toutes été populaires »comme les départs à la retraite au printemps 2023 ou sur l’immigration en décembre de la même année, le député Renaissance du Calvados souligne qu’un “La protection et la sécurité lui semblent appropriées.” Un désaccord d’autant plus flagrant au sein du “socle commun” qu’un projet de réforme de la protection policière des anciens ministres ou dirigeants politiques a été soumis jeudi par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau au Premier ministre Michel Barnier. Selon Le Parisien, une trentaine de personnalités sont concernées.
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