De retour d’une saison blanche après une opération au genou, Mickaël Le Berre était déjà là il y a dix ans, lorsque Ginglin affrontait Plabennec. Le rescapé a savouré le moment face à Rouen samedi, devant son fils, le petit Eden, au cœur vaillant.
Coupe de France (8th round). As Ginglin Cesson (R1) – FC Rouen (N): 0-3
Il serra les dents, « parce qu’on ne joue pas un match comme celui-là tous les jours ». Opéré aux ligaments croisés en juin 2023, revenu à la compétition en toute fin de saison dernière, Mickaël Le Berre n’a tenu qu’une heure. “C’était ma limite”, puisque son genou gauche craquait “depuis une semaine”. Une sangle, bien sûr, a resserré son articulation, mais il en a arraché une partie au bout d’un quart d’heure de jeu. “Ça m’a dérangé.” Le reste s’est joué mentalement. Sa première qualité.
“J’ai passé un tour de plus”
Mickaël Le Berre (30 ans) a l’esprit Ginglinais, et même un peu plus que ça. Après ses années de débutant à Plaine-Haute, il se forme chez les Aiglons. Résident au Pôle Espoir de Ploufragan avec Pierre-Yves Hamel, il passe ensuite deux saisons à Guingamp et une autre au Stade Briochin avant de rentrer chez lui comme salarié.
« J’y étais il y a dix ans, quand on jouait au Plabennec au Fred-Aubert. C’était le 15 novembre 2014, au 7e tour. “J’ai encore fait un tour !” J’étais un habitué mais dans un autre rôle, j’avais dix ans de moins (sourire).» Tellement excentrique qu’il a évolué depuis quelques temps vers un environnement relais. « Nous avons une équipe plus forte qu’à l’époque », constate le futur dirigeant d’une agence immobilière à Quintin.
“Quand je me suis blessé, j’ai pensé que j’arrêterais”
Comme ses camarades, le grand regret a été ce premier but encaissé. Sur un corner qui n’en était pas un puisque le ballon n’était pas sorti, ni sur le contre de Paul Jehanno ni sur l’intervention de Carl Hinault. « C’est dommage d’encaisser un but sur coup de pied arrêté. On aurait aimé les amener à 0-0 jusqu’à vingt minutes ou un quart d’heure de la fin.
Comme contre Plabennec (1-4), le score final n’a pas d’importance (0-3). “On va vite l’oublier.” Le souvenir d’avoir affronté un FC Rouen bâti pour paraître plus haut restera. « Je les suis depuis deux ans, parce qu’il y a Ahmad (Allée), avec qui j’ai joué en 14 années fédérales, et parce qu’il y avait Zana, avec qui j’étais au Pôle Espoir. C’est une équipe qui joue avec le ballon, avec de bons joueurs comme Benkaid, Benzia et Ferrah (prêté par Lille) qui est très très fort.
Il n’était pas à 100 % au 30 novembre 2024, comme nous le disions. « Mais il faut rester lucide. Nous avons joué au Roudourou, contre une grande équipe nationale, nous sommes un groupe d’amis. On a mordu dedans ! « .
« Micka » connaît la fragilité de la vie. « Quand je me suis blessé, j’ai pensé que j’allais m’arrêter là. Au final, un an et demi plus tard, je joue ce match. Sa petite Eden était même là pour suivre son papa. « Il a été opéré du cœur en juin à l’hôpital Necker. Après, je peux vous dire qu’on relativise. Perdre 3-0, honnêtement, ce n’est pas grave ! « . La soirée d’après-match l’a rapidement confirmé.
Arbitre : Mr. Le Prodhomme
MAIS. Rouen: Sanson (57′), Benkaid (71′).
AVERTISSEMENTS. Ginglin : Urvoy (49′) ; Rouen : Benkaid (11′), Abdelmoula (79′).
GINGLIN: Hinault – Nguema, Urvoy, Le Foll – Jéhanno (Marie-Rose, 83′), Haguet (cap.), Le Berre (Larbi, 57′), Taillard – Richard (Ménard, 83′), S. Diarra ( Berteli, 66′) – Joulain (Soba, 83′). Not entered into play: Badaoui (l.), D. Allée. Enter. : S. Papin.
ROUEN : Maraval – Goprou, Sanson, Bassin (cap.) – Mbock, Benzia, A. Allée (Bezzekhami, 67′), Mion (Kabongo, 74′) – Ferrah – Benkaid (Abdelmoula, 74′), D. Diarra (Letonon , 67′). Non entrés en jeu : Royes (g.), Touré, Bensoula. Entrer. : R. Brouard.
Photo credit: Photo Alain Auffret
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