Par
Isabelle Villy
Publié le
30 novembre 2024 à 12h34
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Ouvert depuis novembre 2022 pour accueillir 28 enfants âgés de dix semaines à 6 ans, le crèche Bébé & Cie de Bois-Guillaumeà proximité de Rouen (Seine-Maritime) fait l’objet depuis le 28 novembre 2024, d’un arrêté émanant du président du Département de Seine-Maritime, qui suspend ses activités.
Une fermeture temporaire, qui fait suite deux injonctions administrativesen juin et octobre derniers, de se conformer pour des raisons susceptibles de compromettre « la santé, la sécurité, le bien-être et le développement des enfants pris en charge ». Le décret rappelle que le 25 novembre, une visite de l’établissement a établi que « plusieurs éléments non conformes subsistaient », justifiant ainsi la mesure de fermeture temporaire.
Une longue liste de défauts
La liste des lacunes constatées est longue, notamment concernant les règles d’hygiène et de sécurité: « non-respect des recommandations concernant le lavage du nez ; manque de protocole, connu sous le nom de lait maternel ; manque de protocoles de lavage des mains ; suspicion d’intoxication alimentaire collective ; absence d’enregistrement biquotidien des températures du réfrigérateur ; documents manquants non reçus, informations obligatoires destinées au public absent »…
Des manquements suffisamment graves selon le Département de Seine-Maritime, pour suspendre l’activité de l’établissement.
Deux lettres d’injonction, en 2024
« La crèche Baby & Cie de Bois-Guillaume a fait l’objet de nombreuses visites depuis son ouverture en 2022, suivies de l’envoi de plusieurs lettres de conformité, précisant chaque point à corriger. Des visites de contrôle ont mis en évidence la persistance de certains dysfonctionnements», confirment les services du Département, qui soulignent que les deux lettres d’injonction envoyées en 2024 préconisaient une liste de points à corriger« avec des délais pour la mise en œuvre de certaines d’entre elles ».
Les familles ont contacté les services PMI
Et justement, la deuxième lettre était claire : l’absence de correction de ces points pourrait être synonyme de fermeture de l’établissement. « La possibilité de cette mesure avait déjà été exposée lors d’un entretien réalisé en septembre 2024 », insiste le Département, qui ajoute que « plusieurs familles ont contacté les services de la PMI (Protection de la Mère et de l’Enfant), pour exprimer insatisfaction et inquiétudes
conforme aux observations de nos services.
En conséquence, le président du Département Bertrand Bellanger n’a eu d’autre alternative que de signifier un arrêté à l’établissement Bois-Guillaume, estimant que « les faits constatés constituent des infractions aux lois et règlements relatifs aux établissements accueillant des enfants de moins de six ans.
La mairie de Bois-Guillaume mobilise ses services
La fermeture de la crèche pose de toute façon un réel problème aux familles qui ont confié leurs enfants à l’établissement et le Département indique, à ce propos, que le Relais Petite Enfance accompagne les familles dans la recherche d’un nouveau mode de garde. . Informé mercredi 27 novembre de la fermeture, le maire de Bois-Guillaume
Théo Pérez a indiqué à la rédaction que le partenaire de la Ville, Liberty, qui gère les quatre crèches municipales de Bois-Guillaume, en délégation de service public, a été contacté.
Nous ferons de notre mieux pour accommoder les parents qui recherchent une solution. Il sera évidemment difficile d’accueillir tout le monde en même temps.
De nombreuses solutions de gardiennage à Bois-Guillaume
Théo Pérez advises parents to se rapprocher de l’animateur relais petite enfanceouvert l’année dernière à Bois-Guillaume (contact sur le site de la ville) : “Il pourra les accompagner au mieux et cela permettra aussi d’avoir une idée précise du nombre de parents concernés”.
Quoi qu’il en soit, Théo Pérez rappelle qu’à Bois-Guillaume, de nombreuses solutions de garde d’enfants existent, outre les crèches municipales, à savoir des crèches privées et « tout un réseau d’assistantes maternelles que la Ville soutient. Nous suivons cela de près. Vendredi 29 novembre, en fin de journée, Théo Pérez nous a informé qu’une solution avait déjà été trouvée pour 12 familles, sur les 26 qui seraient concernées.
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