Les circonstances de leur première rencontre ne sont pas connues avec précision. On sait seulement que Mathilde et Philippe se sont rencontrés en 1996, lors d’un dîner informel, organisé par des amis communs. Peut-être d’ailleurs dans l’idée de favoriser leur rapprochement… Le fils du roi Albert II avait alors 26 ans, il joua un rôle de premier plan dans la vie publique belge, et son célibat prolongé commença à devenir politique et fait l’objet de critiques. spéculations sur son avenir royal.
Certes Mathilde ne fait pas partie de l’élite aristocratique habituée des cercles royaux. Elle n’appartient pas à Gotha, mais elle est issue d’une famille noble aux origines relativement illustres. Fille d’un ancien militaire, l’écuyer Philippe d’Udekem d’Acoz, et de son épouse, née Anna Maria Komorowska, elle est née à Uccle, en banlieue bruxelloise, le 20 janvier 1973. De sa mère, Mathilde descend de les princes Sapieha. Elle est ainsi apparentée à la crème de l’aristocratie polono-lituanienne : les Zamoyski, les Czartoryski, les Lubomirski, les Radziwill, les Potocki…
Elle a eu une enfance protégée au château familial du Losange, en province de Luxembourg, avec ses trois sœurs et son frère. C’est là qu’ont eu lieu les fiançailles du prince héritier Umberto d’Italie et de Marie-José de Belgique en 1929. Mathilde a grandi dans une atmosphère de culture raffinée et d’attention aux autres. Après ses classes primaires à l’école Notre-Dame de Bastogne, la future reine entre au lycée à l’Institut de la Vierge Fidèle, à Bruxelles.
A 18 ans, elle s’oriente vers l’orthophonie – ou « logopédie » – à l’institut du livre Marie-Haps, toujours dans la capitale. Elle sera ainsi la première souveraine belge à posséder un diplôme universitaire. Tout en poursuivant des études de psychologie à l’Université Catholique de Louvain, elle exercera sa profession en cabinet privé et en milieu scolaire. En plus du français et du néerlandais, Mathilde parle anglais, italien et un peu espagnol.
Intelligence, simplicité et modestie
Apparemment, la sympathie entre Philippe et Mathilde est immédiate, malgré leur différence de statut. Ils partagent la même passion pour les sciences humaines et l’engagement social. Le prince, qui a toujours recherché une épouse à la fois équilibrée et moderne, est séduit par l’intelligence, l’élégante simplicité et la modestie de la jeune femme. Après ce premier contact, leur relation prend forme, loin des médias. Ils commencent à se voir régulièrement et leur lien se renforce. La famille royale, bien qu’habituée aux mariages dynastiques, semble favorable à cette union avec un Belge, qui constituerait une grande première.
Les proches de Philippe parlent souvent de l’éthique et de l’intégrité de Mathilde, ainsi que de son indépendance d’esprit et de ses talents personnels. De son côté, Mathilde est attirée par la personnalité du prince, son sérieux et son côté attentionné. Elle sait aussi qu’épouser un héritier du trône serait un engagement énorme, mais elle ne semble pas reculer devant cette responsabilité.
Le 13 septembre 1999, Mathilde est officiellement présentée comme sa fiancée par le prince Philippe, lors d’une réception dans le jardin du château de Laeken. Les Belges découvrent alors une personnalité douce mais déterminée, d’une grande générosité. Le mariage sera célébré deux mois et demi plus tard, le 4 décembre. Après la cérémonie civile, présidée par le bourgmestre de Bruxelles, le chevalier François-Xavier de Donnea, le mariage religieux est béni par le cardinal Danneel, archevêque de Malines. Bruxelles, à la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule, en présence des têtes couronnées d’Europe. Dans son discours, Philippe décrira Mathilde comme sa « meilleure amie » et soulignera avec émotion l’importance de leur complicité. La nouvelle princesse – intitulée Duchesse de Brabant – porte le voile de dentelle de sa belle-mère, la reine Paola. Elle offrira son bouquet à Notre-Dame de Halle, en signe de dévotion.
Le reste appartient déjà à l’histoire. Le couple a eu deux fils et deux filles – dont l’aînée, la princesse héritière Elisabeth – lorsque l’abdication d’Albert II en 2013 l’a placé sur le trône. Septième Reine des Belges, « compagne discrète mais influente », Mathilde accomplit depuis lors sa tâche avec une discrétion exemplaire, un professionnalisme sans égal, alliant responsabilités officielles et engagements humanitaires, notamment liés à l’éducation, à la santé et aux droits de l’enfant. « Mathilde est ma complice, mon soutien et mon inspiration. Notre union est le fondement de tout ce que nous accomplissons ensemble », confiera un jour le roi.
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