Devant le tribunal correctionnel du Vaucluse ce jeudi 14 novembre 2024, un expert psychiatre est venu rafraîchir Christian L., Charly A. et Nicolas F., tous trois co-accusés. Des révélations qui ont perturbé avocats de l’accusation.
Pendant dix ans, Dominique Pelicot a fait violer sa femme par des inconnus recrutés sur Internet via un forum. Des hommes qui savaient pertinemment que Gisèle Pélicot était drogué par son mari. Une femme ne consentant pas aux actes commis en leur présence.
Des révélations explosives
Les portraits de Christian L., Charly A. et Nicolas F., dressés par l’expert psychiatre Laurent Chaïb, sont loin des révélations espérées par les avocats de Gisèle Pelicot. Ces trois hommes ont choisi de se défendre de la même manière. Il ne s’agissait pas de viol mais de libertinage. D’un fantasme sexuel, un ” jeu consensuel entre adultes » à laquelle ils se sont prêtés en venant au domicile du couple Pélicot à Mazan. Les hommes avec un « fort sentiment d’abnégation « . Mieux, les hommes le font » transmettre les sentiments de l’autre » avant le leur. Des hommes modèles, loin d’être des violeurs potentiels.
Manipulation et abnégation
Donc, même si Christian L. avait « je sentais que quelque chose n’allait pas » Après sa rencontre avec Gisèle, il n’aurait jamais pensé avoir commis un viol. Selon lui, Dominique Pelicot l’a manipulé en lui cachant la véritable nature de ses actes. C’est une déclaration similaire qu’a faite Charly A., un homme qui s’est même “soumis” à Dominique Pelicot. Au point de venir six fois violer Gisèle soumise chimiquement, totalement inconsciente. Un comportement ” automatique » digne d’un membre « culte ». Malgré tout, lui aussi finira par se rendre compte que « quelque chose ne fonctionnait pas » dans ce fantasme promu par Dominique Pelicot.
Des projets inquiétants dévoilés au bar
Des révélations qui ont fait sortir les avocats de Gisèle Pelicot de leurs gonds, réticents à accepter »
abnégation » des coaccusés. Pour appuyer leurs propos, 47 vidéos réalisées par Dominique Pelicot, mettant en scène Charly A., ont été exhumées. Dans cette dernière, l’homme évoque un projet de « viol de sa mère « . Un projet qu’il mettra en œuvre selon le même protocole que Dominique Pelicot sur son épouse : la soumission médicinale. Néanmoins, pour l’expert, cette révélation serait une manière d’affiner Dominique Pelicot comme un « père symbolique « . Un raccourci peu convaincant pour les avocats. Sans oublier qu’un autre coaccusé, Nicolas F., avait annoncé ses projets de relation zoophile. ” Les pulsions sexuelles » incontrôlable pour l’expert, acceptant cette fois une corrélation entre la personnalité de l’homme et les faits qui lui sont reprochés. Le procès se tiendra devant le tribunal judiciaire d’Avignon jusqu’au 20 décembre 2024.
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