Fermeture de l’Université de Ziguinchor : Colère étudiante – Lequotidien

Les étudiants ont décidé de quitter le campus social jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites. Ils dénoncent cependant les décisions du Conseil académique et du Crousz de fermer les campus, ainsi que le non-respect par le ministre de tutelle de ses engagements.

Sur Khady Sonko – Suite à la fermeture des campus pédagogiques et sociaux, la Coordination Étudiante de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (Ceuasz) demande aux étudiants de rentrer chez eux. « Face à cette situation, nous demandons à tous les étudiants de rentrer chez eux sereinement et de ne pas retourner à l’université tant que nos revendications ne seront pas pleinement et efficacement satisfaites. Nous les exhortons également à continuer à manifester leur soutien sans faille à notre lutte», informe Ceuasz qui appelle à la résistance à travers un communiqué.

Pour eux, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (Mesri) est le principal « instigateur » de la situation actuelle de l’Uasz. Les étudiants réclament donc son départ, ainsi que celui du recteur nouvellement installé Alassane Diédhiou.

Ils invitent le président de la République et son Premier ministre à intervenir sans délai pour, disent-ils, rétablir le respect de leurs droits et ramener leurs tuteurs à la raison. Ceuasz continue de déplorer fermement « la décision irréfléchie, innommable et irrespectueuse » prise par le Conseil Académique mercredi dernier, consistant, entre autres, à dissoudre leur structure. “Cette décision, qui vise à étouffer nos droits fondamentaux et à compromettre nos revendications légitimes, constitue une atteinte grave aux principes d’un espace universitaire où le dialogue et le respect mutuel doivent primer”, a critiqué Ceuasz.

« La Coordination étudiante reste et restera légitime et légale pour défendre les intérêts matériels et moraux des étudiants. Nous rejetons catégoriquement toute tentative de dissolution ou de muselage de notre structure par des notes administratives ou des manœuvres politiques. Aucun texte, aucune décision, aussi arbitraire soit-elle, ne pourra venir à bout de notre engagement », informe Ceuasz.

Elle dénonce le non-respect par le ministre Abdourahmane Diouf des engagements pris pour régler les difficultés de l’Uasz, notamment la livraison du pavillon de mille lits, du restaurant de 750 places et des chantiers.
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