Le ministre français des Finances s’est mis en mode « maman grincheuse » et a arraché un mince sourire aux vieux mains du marché. L’adulte face à un adolescent récalcitrant, pour tenter de lui faire entendre raison, recourt souvent à l’exemple de l’échec familial : “Si tu ne fais pas tes devoirs, tu échoueras à tes examens et tu finiras comme oncle Daniel.”
Dans le cas présent, Antoine Armand a tenté de convaincre les députés d’accepter un compromis en évoquant le coût de la dette publique française proche de celui de l’ancien pays le moins performant de la zone euro : “La France n’est pas la Grèce.”
Hiérarchie tacite
Sa déclaration met en lumière la hiérarchie tacite au sein d’une zone euro prétendument harmonieuse et montre que les dirigeants politiques ne se lassent jamais d’utiliser des exemples édifiants pour inciter leurs adversaires et leurs électeurs à comprendre les dangers que cela représente. il s’agit de jouer avec des marchés obligataires dont les enjeux les dépassent. Les mamans grincheuses ont toutes besoin d’un oncle Daniel.
Compte tenu des taux d’emprunt actuels, les investisseurs ne peuvent qu’être d’accord avec Armand – mais sans enthousiasme. Le pari électoral du président Macron cet été, qui a privé l’extrême droite du pouvoir au Parlement grâce à l’union in extremis autour du centre, a pénalisé le prix des obligations françaises pour le reste de l’année et a maintenu leurs taux à un niveau élevé, même si les intérêts les taux ont baissé.
Après un début d’année 2024 autour de 2,6 %, le rendement des obligations d’État françaises à dix ans grimpe aujourd’hui à près de 3 %. Mais ce qui compte, c’est la différence de rendement entre deux pays. Aujourd’hui, l’écart entre l’Allemagne et la France s’élève à près de 0,9 point de pourcentage, le plus grand depuis la crise de la dette de la zone euro.
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Katie Martin
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Fondée en 1888 sous le nom Guide financier de Londres, un journal de quatre pages destiné « aux investisseurs honnêtes et aux courtiers respectables », le Temps Financier est aujourd’hui le premier quotidien financier et économique d’Europe. Il n’est pas une institution financière ou une banque digne de ce nom qui ne reçoive un exemplaire de ce journal britannique, immédiatement reconnaissable à son papier rose saumon.
Racheté par le groupe japonais Nikkei en 2015, le « City journal » voit son nombre d’abonnés à l’édition papier s’éroder peu à peu, mais a dépassé le million d’abonnés numériques en 2022. Plus de la moitié de l’ensemble de ses abonnés résident hors du Royaume-Uni. .
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