Le Namurois est poursuivi devant le tribunal correctionnel de Namur pour entrave malveillante à la circulation, avec comme circonstance aggravante qu’une des victimes souffre d’une invalidité permanente. Il est également accusé d’avoir conduit un véhicule sous l’emprise de l’alcool. Après l’accident, il avait un taux d’alcool de 1,25 g/l de sang.
Son comportement est clairement mis en cause par la partie civile, le parquet de Namur et plusieurs témoins qui se sont manifestés à la zone de police des Arches après l’accident. Cela vient de l’inconscience. Le conducteur de la BMW appuyait sur les véhicules qui lui précédaient. Pour les doubler, il n’a pas hésité à emprunter la voie opposée malgré la présence d’îlots sur la voie centrale. « Son entrave malveillante à la circulation a débuté place de Sclayn, où la vitesse est limitée à 50 km/h, et s’est poursuivie jusqu’au point d’impact où elle était de 90 km/h. Je passe par là tous les jours et ce matin j’ai été très prudent. Je me demande encore comment il a été possible d’envisager un dépassement à cet endroit. dit la remplaçante Marganne.
“Il a adopté un comportement volontaire et l’accident qui en a résulté était inévitable”, poursuit la partie civile, qui considère donc, comme le parquet de Namur, que l’entrave malveillante à la circulation est établie.
Nouveaux faits après l’accident
Dix peines de prison et une privation à vie du permis de conduire ont été requises à l’encontre du conducteur. “Deux ans par victime.” Les conséquences pour les cinq blessés sont graves. Une adolescente a eu une explosion de la rate et du foie. Son père, qui conduisait le véhicule, ne marche plus. « Rien que dans les mois qui ont suivi l’accident, il a subi 9 opérations. Ses membres inférieurs et son bassin étaient en morceaux. Le moteur de la Kia se trouvait dans l’habitacle. Pendant des mois, il est resté allongé dans son lit à regarder les sapins devant la fenêtre. Depuis trois ans et demi, il se rend chaque jour chez son kiné pour tenter de retrouver sa mobilité.explique Me Gillet.
« Je le vois encore arriver devant nous et je peux vous assurer qu’il n’allait pas lentement. J’ai eu une vie active, me voilà handicapée à vie. Ma vie est brisée à cause d’un sauvage”témoigne le papa.
Le chauffeur avait évidemment la parole lors de son procès. “Je ne me souviens de rien, je me suis réveillé la tête dans le volant”, il explique au tribunal. “Je ne me reconnais pas dans cette façon de rouler. Je suis revenu sur les lieux et je ne vois même pas comment j’aurais pu envisager de doubler à cet endroit. Je n’ai jamais voulu blesser qui que ce soit.il explique.
Des regrets qui passent mal auprès des victimes, mais aussi auprès du procureur de la République. Au-delà de la gravité des faits, c’est aussi et surtout l’inconscience du prévenu qui a poussé le parquet de Namur à demander une peine aussi lourde. L’homme avait déjà été condamné à deux reprises par un tribunal de police pour excès de vitesse, en 2016 et 2020. Après cet accident, il a écopé de deux autres condamnations. L’un pour excès de vitesse, l’autre pour approche imprudente d’une intersection et coups et blessures involontaires sous l’emprise de l’alcool. « Elle a également été contrôlée à 148 et 156 au lieu de 90 km/h, en mars et février 2024. On n’apprend rien ! Qu’est-ce que tu attends ? Tuer quelqu’un ?termine le parquet Namur.
“Sa place n’est pas en prison”
La défense considère qu’une entrave malveillante n’est pas établie et demande une requalification en prévention du roulage car l’accident qui a été provoqué n’était pas intentionnel. L’avocat précise que l’expert n’a pas constaté de vitesse trop élevée. “L’impression qu’ont eue les témoins n’est pas démontrée dans son rapport. Il souligne également le soleil bas qui aurait pu gêner la visibilité de son client. Enfin, selon l’expert, les deux victimes les plus gravement blessées ne portaient pas leur ceinture. Ce que contestent ces deux personnes. « Nous ne pouvons pas ignorer ce que dit l’expert. Les conséquences auraient-elles été les mêmes s’ils l’avaient fait ? Cela change tout dans la façon dont la loi est appliquée.»
Une peine de prison avec sursis total, éventuellement probatoire et une privation grave du permis de conduire, sans qu’elle soit à perpétuité, sont plaidées. “Sa place n’est pas en prison. Jugement le 10 janvier.
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