Parmi les équipements évalués par le Cerema, 24 % des ponts sont considérés comme en bon état, mais 25 % (soit 10 000 ponts) sont en mauvais état. Un tiers d’entre eux (3 200) nécessitent même des mesures d’urgence, et « 5 % des ponts et murs présentent des problèmes de sécurité en raison de graves dommages à la structure avec recommandation immédiate de limitation du tonnage ou de fermeture ».
740 millions d’euros nécessaires d’urgence
Ces travaux font suite à la mission d’information sénatoriale réalisée en 2019, sous la présidence d’Hervé Maurey, qui estimait qu’« au moins 25 000 ponts sont en mauvais état structurel et posent des problèmes de sécurité et de disponibilité aux usagers » et que « le problème est encore plus préoccupant ». s’agissant des communes et intercommunales qui, pour certaines, ne connaissent pas l’état de leurs ponts voire parfois même leur nombre, ne sont pas équipées pour assurer leur gestion et font face à d’importantes difficultés financières pour les entretenir. »
Un programme national de travaux de ponts a été lancé il y a un an pour aider les municipalités à financer la réalisation de ces travaux. Il est doté de 55 millions d’euros, dont 16,6 millions ont déjà été alloués à 42 structures actuellement en construction et sept entièrement rénovées. Mais l’écart reste encore énorme par rapport au coût de l’entretien ou de ces réparations. Le Cerema estime le coût annuel d’entretien et de maintenance des 63 180 ouvrages identifiés à 140 millions d’euros. « Au total, 3,3 milliards d’euros seraient nécessaires pour restaurer ce patrimoine, dont 740 millions d’euros pour des travaux nécessitant une action immédiate. »
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