Dans son arrêté, le préfet d’Indre-et-Loire justifie ce rejet en s’appuyant sur “l’avis défavorable du ministère des Armées, motivé par le fait que le projet présente un inconvénient important pour le radar de Cinq-Mars-la-Pile qui n’est pas acceptable en l’état.”
Selon le maire de Nouans-les-Fontaines, partisan de ce projet, tout s’est passé dans un rayon de 600 mètres. Eric Moreau compte demander des explications à l’Armée : « La règle qui a amené l’armée à donner un avis défavorable est qu’elle a mis en place un périmètre de protection de 70 kilomètres de rayon autour du radar militaire de Cinq-Mars-la-Pile. Or, l’éolienne la plus proche du radar serait à 69,4 kilomètres. Cela pourrait encore poser des questions.
L’élu s’étonne particulièrement que l’Armée ait changé d’avis : “Lorsque l’entreprise développant le projet a demandé son avis il y a deux ans, l’armée a répondu favorablement, précisant que les éoliennes jusqu’à 210 mètres de haut seraient autorisées. Aujourd’hui, l’armée a dit non, sans explication. s’insurge Eric Moreau. « Ce n’est pas comme si nous étions à trois kilomètres. Nous sommes à 69,4 kilomètres.“
Un délai de deux mois pour contester
Le rejet du dossier réjouit en revanche la cinquantaine de membres du collectif « Nouans sans éolienne ». Comme les autres adversaires, Éric Leveau-Vallier n’avait pas aucune envie de voir pousser une éolienne de 210 mètres à un kilomètre de chez lui. “Nouans-les-Fontaines ne tire pas son nom de n’importe quoi. Nous avons une zone extrêmement humide. Nous avons de la faune et de la biodiversité à préserver et je pense que ces éoliennes ne font que détruire cette biodiversité.
Paradoxalement, c’est aussi par des arguments écologiques que le maire explique son soutien au projet d’installation d’éoliennes : “est Je suis agriculteur de métier donc je constate chaque jour les conséquences du réchauffement climatique» précise Éric Moreau. « Je souhaite qu’on passe aux énergies renouvelables pour qu’on sorte le plus vite possible des énergies fossiles, pour tenter de limiter la catastrophe. Si nous ne faisons rien, dans 30 ans, il n’y aura peut-être plus d’agriculture ici. Et pendant ce temps, personne ne fait rien. Cela me désespère.
L’entreprise développant ce projet de parc éolien aun délai de deux mois pour contester l’avis du ministère de la Défense.
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