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« Sauvez mes culottes made in », un atelier de confection de lingerie se bat pour sa survie

L’atelier de confection 7FASHION, anciennement Lejaby, avait retrouvé l’équilibre financier jusqu’au départ de son plus gros client fin 2023. Depuis, l’entreprise de Bourg-en-Bresse est en redressement judiciaire et risque la liquidation. L’atelier recherche un partenaire financier ou un acheteur.

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Dans cet atelier de Bourg-en-Bresse, l’ambiance est particulièrement lourde ce 28 novembre. « On ressent beaucoup de tristesse à l’idée de ne plus travailler ensemble, d’avoir fait tout ce chemin et de se dire tout ça pour ça.», soupire Valérie El Malihe, chef d’atelier depuis dix ans et trente ans d’ancienneté dans la confection de lingerie. LLes plus anciennes couturières ont connu les années Lejaby, puis les rachats par Monette et 7FASHION en 2014.

C’est dur de se dire qu’on est arrivé là où on voulait et que c’est la fin, c’est moche.

Valérie El Malihe, workshop manager

“J’ai encore un peu d’espoir, je me dis que peut-être quelqu’un viendra nous aider», ose Meriman Délibas, couturière.

En 2020, l’atelier 7FASHION a réussi à atteindre le seuil de l’équilibre financier. Mais fin 2023, sa plus grosse cliente, Réjeanne, décide de délocaliser sa production. La moitié de la production de l’atelier est partie et plus de la moitié du chiffre d’affaires avec elle. L’atelier a été placé en redressement judiciaire en février dernier.

Cependant, le carnet de commandes se remplit, l’activité est soutenue par des clients historiques ou de nouvelles collaborations. “On a beaucoup de travail, donc beaucoup de frustration de voir la fin arriver.», assure le chef d’atelier. Parmi leurs clients figurent des marques de luxe comme Courrèges et du made in France comme Slip Français. Des produits différents auxquels il faut s’adapter. “Le temps de former les équipes à ces nouveaux produits de luxe comme les bustiers ou les robes, nous avons perdu en productivité mais nous comptons la retrouver”, assure Agathe Diaconu, directrice de 7FASHION.

Chaque pièce est différente, elle demande beaucoup de patience, d’habileté et d’attention.explique le chef d’atelier. Un travail intense mais passionnant pour Valérie El Malihe. “Les clients croient en nous, nous avons du travail, c’est le côté financier qui pose problème« .

Même si l’atelier a trouvé des clients et des commandes, l’équilibre n’est pas encore atteint. Cependant, les factures sont lourdes et l’administrateur accélère la procédure. Dans une semaine, l’atelier reviendra au tribunal, une demande de transformation de la procédure visant à transformer la reprise en liquidation a été déposée et sera examinée. “Nous voulons sauver des emplois, nous avons une vision et un savoir-faire.», plaide le réalisateur.

Ce qui me semble injuste, c’est qu’en perdant près de la moitié de mon chiffre d’affaires, on me demande de faire en dix mois, ce que nous avons fait en huit ans lorsque nous avons reconstruit l’atelier.“, explains Agathe Diaconu.

7FASHION aurait besoin de temps, et d’un peu plus d’argent. Une campagne de collecte de fonds est lancée sur internet : « Sauvez mes culottes made in France ». Objectif : 30 000 euros. Jusqu’à présent, 2476 euros ont été collectés.

 
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