Le conseiller d’Etat Mathias Reynard juge catastrophiques les conséquences de l’arrêt du Tribunal fédéral sur l’impôt d’urgence. Le Valais appelle les assureurs à prendre leurs responsabilités.
Les conséquences de l’arrêt du Tribunal fédéral, qui remet en cause la taxe d’urgence pour les gardes en dehors des heures d’ouverture des cabinets médicaux, sont catastrophiques, selon le ministre valaisan de la Santé Mathias Reynard.
Demandé vendredi à Le matin de la RTS, il appelle les assureurs à leurs responsabilités. Le conseiller d’Etat explique :
«Pour les cantons, nous nous retrouvons tous dos au mur avec un arrêt du Tribunal fédéral – respect de l’indépendance de la justice – mais dont nous avons du mal à comprendre le fondement et dont nous voyons les conséquences dramatiques pour le système de santé.»
«Les cantons ne peuvent malheureusement pas faire grand-chose», a-t-il ajouté. Selon le Valais, «cet arrêt est une catastrophe pour les centres d’urgence» ainsi que pour les patients. C’est aussi une catastrophe pour les hôpitaux dont les services d’urgence sont déjà surchargés, a-t-il ajouté.
De quoi parle-t-on ?
Pour rappel, un jugement du Tribunal fédéral datant de juillet, qui a accueilli un recours des assureurs-maladie, a conclu qu’il n’y avait aucune raison de facturer une taxe d’urgence pour les gardes en dehors des heures d’ouverture des bureaux. Un effet rétroactif est possible sur cinq ans, ce qui fait craindre des faillites et des fermetures de cliniques et centres médicaux.
Mathias Reynard a déjà convoqué les assureurs et les collectifs concernés par les gardes pour « ramener tout le monde à la raison » et trouver une solution pragmatique. Il estime que les assureurs pourraient ne pas appliquer la décision du Tribunal fédéral avec autant de rigidité, notamment en ce qui concerne la rétroactivité qui pousserait les centres médicaux à fermer.
Nouveau prix
Face à ces risques de faillite, Verena Nold, directrice de SantéSuisse, l’organisation faîtière des assureurs, a précisé jeudi dans Forum que des solutions individuelles étaient à l’étude. Mais elle souligne que les cabinets médicaux parviennent à fonctionner sans cette taxe d’urgence.
Véréna Nold.Clé de voûte
Le directeur de SantéSuisse souligne également que les médecins ont peut-être mal interprété le Tarmed, un prix qu’ils ont eux-mêmes créé et qui a été approuvé par le Conseil fédéral. Selon Mme Nold, l’effet rétroactif est justifié, car le Tribunal fédéral a déclaré que cette facturation ne correspondait pas au taux approuvé par le Conseil fédéral.
Pour changer la donne, il faut changer le tarif médical, estime-t-elle. A voir si le Tardoc, qui revalorise la médecine de première ligne et doit remplacer le Tarmed au 1er janvier 2026, va changer la donne. Dans tous les cas, les discussions doivent s’appuyer sur des chiffres précis, a ajouté Verena Nold. (jah/ats)
L’actualité en Suisse est ici
Afficher tous les articles
Les Suisses semblent fatigués du Black Friday. Une enquête montre que la population suisse considère les offres trompeuses et dépense moins pendant la fête du shopping.
A l’approche des fêtes de fin d’année, la Black Week bat son plein. Avec en point d’orgue le Black Friday, ce vendredi. Si vous parlez à un proche qui a eu le courage d’aller faire du shopping en ce moment, il vous dira que les centres commerciaux sont pleins.
Related News :