Vitrines vides, locaux inoccupés : la concurrence internationale, l’évolution des habitudes et l’essor du commerce en ligne tendent à rendre la vie difficile aux petites marques qui façonnent l’identité des territoires. Pourtant, tous les centres-villes ne semblent pas mourir. Selon les chiffres publiés ce jeudi par les journaux du groupe «CH Media», les surfaces commerciales vacantes diminuent un peu partout en Suisse, du moins dans les plus grandes villes.
Selon les données de la foncière CBRE, qui a étudié la situation dans 28 rues commerçantes des huit communes les plus peuplées, le taux de locaux commerciaux vides a augmenté cette année de 2,4% à 2,1% entre fin mars et septembre 2024. Lausanne fait exception avec une légère hausse, mais reste bien en dessous de la moyenne avec 1,3% de vitrines inoccupées.
À Saint-Gall, en revanche, le tableau est plus sombre. La Multergasse, dans le centre historique, connaît un exode de ses commerces. Le taux d’inoccupation y était déjà élevé à 5,7% fin mars et a encore augmenté pour atteindre 8,6% fin septembre. Selon les journaux alémaniques, cette situation reflète une activité en plein essor, les prix des loyers restant élevés.
Dans la Bahnhofstrasse de Zurich, les gens paient jusqu’à 11’000 francs par mètre carré et par an pour louer un magasin de 100 m² situé dans la rue. La rue du Rhône à Genève arrive en deuxième position avec 6’500 francs le m².
Les trois quarts font partie d’une chaîne
Les principales rues prisées pour le shopping proposent souvent la même offre de magasins comme H&M, Zara ou Claire’s, que vous soyez à Zurich, Berne ou Genève. Actuellement, 74 % des magasins implantés dans les 28 rues commerçantes étudiées font partie d’une chaîne de magasins. Près de la moitié des entreprises sont dirigées par des groupes internationaux. Les journaux alémaniques précisent que dans les petites localités, la situation est nettement plus difficile et que la tendance à la désertification des entreprises se poursuit.
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