C’est sur fond de manifestations que le dernier session de la Chambre d’Agriculture de la Creuse. A l’ouverture de la séance, Pascal Lerousseau, président de la Chambre, n’a pas manqué d’y revenir dans son discours. “Si les accords de Mercosur sont signés, demain il n’y en aura plusreproduction En Franceil a résumé . Nous voulons importer de la viande élevée avec des hormones et des antibiotiques interdits dans notre pays. Aujourd’hui, la confiance entre le Gouvernement et le monde agricole est rompue ». Si la confiance qui lie la Chambre d’agriculture et les services de l’Etat dans le département demeure, le président de la Chambre a tenu à rappeler au préfet qu’elle était fragile.
Pascal Lerousseau est revenu sur l’aide promise pour la rénovation de la Maison de l’Économie qui n’a finalement pas été allouée. “Il faudra des actions fortes» a-t-il conclu.
La Chambre d’agriculture de la Creuse a également formulé d’autres demandes auprès du représentant de l’Etat, notamment la récupération de la TVA sur les 4×4, qui doivent être considérés comme des outils de travail. Dans un autre registre, les professionnels agricoles ont réitéré leur demande de désarmement des agents de l’OFB. Puis après avoir évoqué la situation agricole très compliquée, Pascal Lerousseau concluait son discours en reprenant une citation du général De Gaulle en 1958 : «Ce sera la faillite ou un miracle» en ajoutant «personnellement, je veux croire au miracle».
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Des prix qui masquent les difficultés
Pour illustrer le contexte actuel, un état des lieux de la situation de l’élevage en Creuse et de ses perspectives a été dressé. Même si les prix de la viande sont désormais plus favorables aux producteurs, ils restent inférieurs aux coûts de production. Dans le même temps, on assiste également à une décapitalisation du cheptel bovin, qui touche également les ovins. Les épisodes sanitaires contribuent également à la baisse du nombre de vaches. Sur ce point, ainsi que sur la baisse du nombre de naissances, Christian Arvis, président de la FDSEA, pointe la perte technique que cela occasionne dans les exploitations au-delà de la perte économique. Même si les ventes de mâles brouteurs sont en baisse, celles des femelles augmentent de 4 %. De nombreuses questions se posent, depuis l’entretien du cheptel et l’embouche jusqu’à la délocalisation de l’engraissement des animaux sur le territoire.
En réponse à ces questions, Anne Frackowiak-Jacobs, préfète du département, tient à réaffirmer l’engagement total des services de l’Etat aux côtés des agriculteurs, rappelant les crédits débloqués à l’occasion des épisodes climatiques, les allègements du TFNB, la limitation du nombre de contrôles. à une par an et par exploitation… Le préfet a également indiqué que la loi d’orientation agricole reprenait son cours législatif, interrompu par la dissolution de l’Assemblée nationale cet été. Qualifiant la situation sanitaire d’extrêmement préoccupante, Anne Frackowiak-Jacobs a précisé que 2 millions de vaccins supplémentaires par rapport au FCO étaient en commande et que les pertes directes liées à la surmortalité seraient compensées.
L’agrivoltaïsme progresse
Autre sujet d’actualité abordé lors de la séance, l’agrivoltaïque, avec la soumission à la délibération d’un document cadre sur le photovoltaïque. Le document qui répertorie les espaces susceptibles d’accueillir des panneaux photovoltaïques au sol sur le territoire de la Creuse doit permettre d’éviter les installations sur des terres arables. “L’agrivoltaïsme est une activité complémentaire et l’activité agricole doit rester une priorité »,a rappelé le préfet à ce sujet.
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