l’essentiel
L’observatoire départemental des violences faites aux femmes, codirigé par la préfecture et le Conseil départemental, a dressé un constat accablant en Haute-Garonne. Décryptage.
Le chiffre, soutenu depuis 4 ans par l’Observatoire départemental des violences faites aux femmes, glace le sang. 100 000 femmes sont ou ont été victimes de violences physiques ou sexuelles au sein du couple en Haute-Garonne.
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Des chiffres choquants
Lors d’une enquête de 2022 auprès des personnels des centres de solidarité du département, les équipes estimaient entre 10 et 15 % la proportion de femmes suivies comme victimes de violences conjugales, « soit 3 000 femmes qui en parlent spontanément » note Sandrine Floureusses, vice-présidente. -président du Conseil Départemental. Depuis 2022, trois féminicides par an, en moyenne, endeuillent le département. Ces seuils alarmants ont été mis en lumière lors de sa quatrième journée interprofessionnelle, jeudi 28 novembre à l’académie de police de Toulouse.
Cette rencontre, co-animée par la préfecture et le Conseil départemental, a réuni différents acteurs : policiers, psychologues et autres professionnels impliqués dans la lutte contre les violences conjugales. La commissaire divisionnaire Florence Petiot, directrice de l’académie de police, a souligné l’évolution de la formation : “Nous travaillons beaucoup mieux sur la prise en charge émotionnelle des victimes, avec des psychologues qui interviennent dans nos formations.”
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Une note d’espoir
Les statistiques, bien qu’inquiétantes, traduisent aussi une libération progressive de la parole. En 2023, plus de 3 900 plaintes pour violences conjugales ont été déposées dans le département, soit une augmentation de 5 % par rapport à 2022. « Ce chiffre est en augmentation, mais il reflète aussi le fait que les victimes osent davantage parler », a commenté Houda Vernhet, sous-ministre. -préfet de Haute-Garonne.
Présente lors de l’événement, Roxana Maracineanu, secrétaire générale de la Mission interministérielle pour la protection des femmes (Miprof), a apporté une note d’espoir, “le chiffre des féminicides commence à baisser en France”, mais elle a ajouté : “nous restons sur le qui-vive”. un chiffre noir car nous avons décidé de prendre en compte les suicides forcés et les tentatives de suicide forcé ainsi que les tentatives de féminicides » a expliqué l’ancienne ministre des Sports pour mieux refléter la réalité des violences.
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