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Les salariés de Valéo inquiets, après l’annonce de la suppression de 238 postes en Isère

La direction de Valéo a annoncé ce mercredi 27 novembre la suppression de 238 postes sur le site de Saint-Quentin-Fallavier (Isère), affectant principalement les activités de recherche et développement. Les salariés, inquiets pour l’avenir, craignent une fermeture totale de l’usine.

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Coup dur pour les salariés de Valéo à Saint-Quentin-Fallavier, dans l’Isère. Après plusieurs mois d’attente et d’incertitude, la direction a annoncé ce mercredi 27 novembre la suppression de 238 postes sur le site de l’Isère. Cette décision s’inscrit dans un plan global visant à réduire les effectifs de l’équipementier automobile de 868 postes sur ses huit sites français.

« Le 15 juillet, il y a eu un mouvement social avec les salariés. Juste avant les vacances d’été, la direction a annoncé qu’elle cherchait un repreneur. Aujourd’hui, ils sont clairs : ils veulent laisser partir au moins 238 personnes », s’inquiète Hassan Boujmet, délégué syndical Sud Industrie.

Le plan social cible principalement les activités de recherche et développement (R&D). “Ils souhaitent se séparer des 117 personnes employées dans la recherche et développement, qui constitue pourtant le fleuron de Valéo à Saint-Quentin-Fallavier”, déplore Hassan Boujmet.

En effet, le site est réputé en France pour son expertise dans le développement de matériel électrique. Elle produit des démarreurs avant de se convertir progressivement aux systèmes d’hybridation – un moteur électrique avec son système électronique. Mais cette technologie “n’a pas répondu à son marché” et l’usine n’a plus de commandes.

Je travaille chez Valéo depuis 14 ans. Avec tous nos collègues, nous donnons tout, nous nous battons pour notre gagne-pain.

Salim Douffi, technicien d’atelier chez Valéo.

Avec la suppression de ces postes, l’usine iséroise va se transformer en une petite unité de production, loin de son passé élogieux en R&D. L’objectif du management ? Centraliser toutes les activités de recherche et développement en Asie et en France. « Nous allons devenir une unité de production qui dépendra de Sainte-Florine, en Haute-Loire. Nous serons gérés par des gens qui ne nous connaissent pas. s’inquiète Salim Douffi, technicien d’atelier. Le site de Sainte-Florine est également concerné par ce plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) avec la suppression de 80 postes.

Dans d’autres services de Saint-Quentin-Fallavier, la direction a annoncé un plan de départs volontaires qui devrait concerner 36 personnes en production (travail direct) et compte supprimer 71 postes dans les structures regroupant cadres et personnels administratifs.

Si la fermeture totale du site avait été envisagée en juillet par la direction de Valéo, la réduction drastique des effectifs vise désormais à maintenir l’activité à Saint-Quentin-Fallavier avec 70 salariés contre 312 jusqu’à présent.

Même si le site entend maintenir une activité minimale, l’annonce de suppressions de postes amplifie l’inquiétude des salariés : « Je travaille chez Valéo depuis 14 ans. Avec tous mes collègues, on donne le maximum, on se bat pour gagner sa vie. Et hier, nous avons appris que dans le département de production où je travaille, nous allons perdre 36 emplois, mais nous ne savons pas comment cela sera réparti. L’entreprise a annoncé qu’elle recherchait des bénévoles. demande Salim Douffi, technicien d’atelier.

Nous pensons vraiment que d’ici 18 à 24 mois, le site sera fermé. Le saignement devra être arrêté à un moment donné. Et ce sera en fermant le site, j’en suis convaincu.

Hassan Boujmet, délégué syndical Industrie Sud.

Alors que les licenciements et les fermetures d’usines se multiplient en France chez les équipementiers, une quarantaine de salariés de l’usine située en Isère ont déjà choisi de quitter l’entreprise avant même les suppressions de postes, qui devraient affecter les salariés. employés les plus anciens, selon un syndicat.

Pour les salariés encore présents, “l’avenir est très incertain”. « Nous sommes dans le flou total (…), nous pensons vraiment que, d’ici 18 à 24 mois, le chantier sera fermé. Le saignement, à un moment donné, devra être arrêté. Et ce sera par la fermeture du site, j’en suis convaincu”, estime Hassan Boujmet.

En attendant le prochain Comité Social d’Entreprise (CSE) prévu en décembre, où les salariés de Valéo espèrent avoir plus d’informations sur les modalités de départ, les fêtes de fin d’année se tiendront avec “la boule au ventre”.

 
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