une petite pointe d’imprécision pour les Bleus

Trois ballons perdus en moins de quarante minutes contre la Nouvelle-Zélande, c’est trop. Beaucoup trop. Pour bien le comprendre, il suffisait de regarder le visage un peu désabusé de Laurent Sempéré, l’adjoint de Fabien Galthié en charge de ce secteur de jeu, juste au moment du troisième ballon perdu. Surtout, ces ballons ont été volés par les Néo-Zélandais dans leur propre camp, des zones de jeu qui offrent habituellement de précieuses munitions offensives à l’équipe attaquante. Un coup dur pour le XV de France. Ces trois ballons abandonnés aux Kiwis représentent trois fois plus que ceux perdus contre le Japon ou l’Argentine. Des chiffres qui soulignent encore la bonne santé de la conquête aérienne, même si ce trou noir contre les Blacks aurait pu avoir des conséquences fâcheuses. Et cela contrarie le staff français…

Ballons transportés en toute sécurité

Il faut évidemment souligner la qualité de l’opposition. Courant 2024, les hommes de Scott Robertson ont perturbé 30 % des tirs adverses. Une figure pharaonique. Le constat de cette année écoulée est que globalement les équipes se disputent beaucoup plus le ballon dans les airs que par le passé, s’organisant différemment pour défendre au sol. Et c’est justement là que les Bleus se démarquent. A la chute du ballon, les joueurs de Galthié excellaient. L’essai inscrit par Paul Boudehent en début de seconde période face à la Nouvelle-Zélande en est un symbole. Ce ballon porté, résultat d’une combinaison reproduite une semaine plus tard par l’Argentine avec beaucoup de réussite, démontre la capacité des Bleus à remporter la bataille des mauls. En 2024, le XV de France est l’équipe qui a gagné le plus de mètres sur ballons portés, juste derrière les surprenants Écossais. Et même combattre en défense. L’équipe de France peut se targuer d’être la nation à avoir encaissé le moins de mètres. Tout comme c’est l’équipe la plus disciplinée dans cette phase du jeu. Nous pensons qu’avec un peu plus d’expérience collective et de précision, la conquête aérienne française pourrait devenir l’une des références mondiales.