FRANCE 2 – MERCREDI 27 NOVEMBRE À 21H05 – SÉRIES
Dans C’est Paris !une série qui partage une partie de l’ADN de Dix pour centon retrouve ces apparitions de célébrités « dans leur propre rôle » qui ont contribué au succès des aventures des agents créés par Fanny Herrero et Dominique Besnehard. Cette fois, les invités (Christian Louboutin, Line Renaud ou Monica Bellucci) rejoignent les rangs des méchants, ceux qui s’opposent (frontalement ou non) au succès de l’entreprise au centre de C’est Paris ! : le lancement d’un nouveau magazine pour sauver un cabaret voué à la ruine.
Lire l’histoire (en 2020) : Article réservé à nos abonnés Le gang des « Dix Pour Cent » conquiert le monde
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Ce changement de statut des guest stars fait partie des bonnes idées parsemées tout au long des six épisodes de la série. Par exemple faire de Line Renaud un oiseau maudit qui annonce la obsolescence du cabaret. C’est Paris ! peut aussi se vanter des meilleures intentions du monde. La diversité des trajectoires des personnages indique la volonté d’ancrer cette histoire de plumes et de paillettes dans l’époque : de la danseuse polonaise qui fait croire à sa famille très catholique qu’elle appartient au corps de ballet de l’Opéra jusqu’à la costumière qui pensait elle trouverait son salut en achetant une maison en banlieue, à l’adolescente révoltée par le sexisme inhérent à l’esthétique du cabaret.
Malgré ces efforts, les plumes et les paillettes restent des allergènes, avec des poussières qui finissent par recouvrir une série finalement très dépassée. Le Tout-Paris, le cabaret hérité de Gaspard Berthille (Alex Lutz), reste un espace théorique que le scénario et la mise en scène voudraient faire vivre en multipliant les histoires individuelles.
Ambiance funéraire
Où Dix pour cent réussi à faire rire en moquant les enjeux (esthétiques, économiques, de carrière) du cinéma français en donnant au public l’illusion de pénétrer dans les coulisses, les créateurs de C’est Paris ! (dont Marc Fitoussi, qui a collaboré à la dernière saison de Dix pour cent) restent coincés entre leur volonté de donner un peu de modernité à la tradition parisienne (d’où la bande-son ironique et souvent spirituelle de Bertrand Burgalat) et le constat irréfutable de Line Renaud : le cabaret est mort, ou tout est comme. On peut voir dans l’incapacité de la série à donner une place dans la géographie parisienne à l’implantation de Gaspard Berthille un des signes de cette catatonie.
Comme pour masquer cette ambiance funéraire, un écran d’intrigues secondaires se déploie. La femme du patron (Anne Marivin) le quitte ; la première danseuse (Nastasia Caruge) part à Joigny (Yonne) pour rejoindre son petit garçon ; Régis, le majordome (Dominique Besnehard, également producteur de la série), prend sous son aile un serveur en liberté conditionnelle.
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