Une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Nîmes, dans le Gard, suite aux dégâts survenus lors de la manifestation paysanne à la MSA, hier, mercredi 27 novembre 2024. Des actes de violences fermement condamnés par Jérôme Bonet, le préfet du Gard .
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Que s’est-il passé hier, mercredi 27 novembre 2024, au siège de la Mutualité sociale agricole (MSA) à Nîmes dans le Gard ? La manifestation des agriculteurs a commencé par des pneus brûlés et du fumier versé sur les façades.
L’entrée des locaux a également été murée comme le montre ce post sur le compte Facebook des jeunes agriculteurs du Gard.
Mais la mobilisation baptisée « Opération Alaska » s’est soldée par au moins une vitre brisée sur laquelle a été pulvérisé le mot voleur, comme le montrent ces images filmées par l’une de nos équipes. On voit des hommes cagoulés jeter des blocs de béton sur les fenêtres.
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Dégâts chez les agriculteurs MSA à Nîmes dans le Gard, mercredi 27 novembre 2024
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©Brian Bock FTV
La manifestation lancée à l’appel de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs du Gard a donné lieu à un éclat de colère. Des « actes de violences » fermement condamnés par le préfet du Gard, Jérôme Bonet, hier, en fin de journée dans un communiqué diffusé sur X.
Le représentant de l’Etat indique que des informations judiciaires, sous l’autorité du parquet de Nîmes, sont en cours pour identifier les suspects.
Hier, dans la matinée, juste avant l’éclatement de la colère, un vigneron venu participer, a expliqué aux journalistes de France 3 Occitanie pourquoi la MSA concentrait la colère des agriculteurs : « Les gens savent qu’on n’a pas de trésorerie et la MSA continue de nous envoyer beaucoup d’huissiers, beaucoup de mails, de SMS, donc c’est une charge mentale compliquée à gérer. Nous n’avons pas d’argent, pour le moment, il faut se laisser tranquille. Que l’État nous donne les moyens de vendre au juste prix, que les grandes surfaces vendent nos produits au juste prix et dès que nous pourrons recommencer. de l’argent et gagner de l’argent dans ce pays, alors nous paierons tout le monde.
Ce membre des JA du Gard précise que les manifestants ne sont pas des émeutiers :
Nous ne portons pas de cagoules pour le plaisir. Nous sommes là pour montrer les symboles et être écoutés. Alors on décompose un peu parce que sinon les gens ne nous écouteront pas, mais le but n’est pas de franchir le MSA, de faire des dégâts qui coûteront des millions d’euros, alors qu’on ne demande pas grand-chose.
Un agriculteur participant à la manifestation
La mobilisation s’est-elle ensuite envolée à grands coups contre la MSA ou encore contre l’agence de paiement qui a elle aussi été dégradée ? Ou bien ces dégâts étaient-ils intentionnels dans le cadre de cette opération de contestation de l’État sur le sort des agriculteurs ?
Les informations judiciaires qui viennent d’être ouvertes permettront sans doute d’y voir plus clair, dans un contexte de plus en plus tendu.
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