Dans la soirée et la nuit du 26 novembre, une grande manifestation agricole a eu lieu à Montauban, réunissant plus de 500 participants et 150 tracteurs et bennes qui déversaient leurs déchets sur les bâtiments publics.
Dans la soirée et la nuit du mardi 26 novembre, une grande manifestation agricole a eu lieu à Montauban, à l’appel des syndicats FDSEA et Jeunes Agriculteurs 82. Cet événement a mobilisé plus de 500 participants, accompagnés de 150 tracteurs et bennes. Les manifestants ont déversé d’énormes quantités de déchets sur plusieurs sites publics de la ville, causant d’importants dégâts.
Cibles multiples et dégâts importants
Les sites concernés comprennent la préfecture du Tarn-et-Garonne, la Direction départementale des territoires (DDT), le site Forestié abritant la Direction générale des finances publiques (DGFIP), la direction régionale, les ateliers communaux, ainsi que le Pont de Sapiac. Certains bâtiments ont subi des dégâts importants, notamment des portails brisés, des entrées dans des locaux avec des déversements à l’intérieur et des tags visant les services de l’État.
Au total, plusieurs centaines de tonnes de déchets ont été déversées, nécessitant un nettoyage intensif ce mercredi matin.
Un dialogue avec les représentants syndicaux
Lors de cette manifestation, le préfet du Tarn-et-Garonne, Vincent Roberti, a reçu des représentants des syndicats agricoles lors d’une audience qui a duré plus d’une heure et demie à la préfecture. Cependant, malgré cette rencontre, les débordements se poursuivent, laissant des traces visibles dans tout le territoire montaubanais.
Une condamnation ferme et des mesures annoncées
Face à ces actes, le préfet Vincent Roberti a fermement condamné ces « dérives inacceptables ». Il a annoncé son intention de porter plainte pour les dégâts causés aux bâtiments publics, rappelant l’importance de protéger les agents de l’Etat et du service public.
Dans l’après-midi, il s’est rendu sur chaque site touché pour apporter son soutien aux responsables de l’État et des communautés. Le préfet a salué leur engagement au quotidien, soulignant qu’ils « font un travail fantastique dans un contexte très difficile, en s’engageant dans le service public et en répondant aux difficultés du métier agricole ».
Le contexte de colère agricole
Cette manifestation intervient dans un contexte de tensions croissantes entre agriculteurs et pouvoirs publics, autour des questions liées aux contraintes environnementales, aux prix agricoles et à la réglementation. Si l’objectif des syndicats était de faire entendre les difficultés de leur profession, dérives et dégâts matériels compliquent un dialogue déjà tendu.
Le préfet a réitéré son appel à la responsabilité, invitant à poursuivre les discussions dans un cadre respectueux des institutions et des biens publics.
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