En difficulté, l’équipementier automobile a annoncé ce mercredi 27 novembre vouloir supprimer près de 1.000 postes dans le pays. Ses usines de La Suze-sur-Sarthe et de La Verrière vont fermer.
L’industrie automobile et ses sous-traitants sont en pleine tourmente ces derniers mois. Nouvelle illustration, ce mercredi 27 novembre : l’équipementier automobile Valeo annonce vouloir supprimer 868 postes sur huit de ses sites français, a indiqué la direction du groupe, sans préciser de délai.
La direction de Valeo a annoncé aux salariés 694 départs contraints et 174 départs volontaires, selon un porte-parole du groupe, mais le total pourrait atteindre 1.282 licenciements si les salariés refusent de changer de site, selon le syndicat Force ouvrière. L’entreprise a informé les salariés de son intention de fermer les sites de La Verrière (Yvelines, environ 580 salariés) et de La Suze-sur-Sarthe, qui emploie 270 personnes. La plupart de leurs employés se verront proposer des postes sur d’autres sites Valeo à proximité, selon l’entreprise. Le site de L’Isle-d’Abeau (Isère) ne fermera pas, mais réduira ses effectifs, avec 70 salariés au lieu de 308 jusqu’à présent.
1,282 job cuts according to Force Ouvrière
Selon le syndicat Force ouvrière (FO), le total serait en effet de 1 282 suppressions de postes, sur 13 500 salariés en France, si les salariés refusent leur mutation et si l’on prend également en compte les postes vacants supprimés. Les sites de Sainte-Florine (Haute-Loire), Reims (Marne), Laval (Mayenne), Amiens (Somme) et Limoges (Haute-Vienne) sont également concernés. Par ailleurs, 200 postes pourraient être supprimés en Allemagne, en République tchèque et en Pologne.
Cette annonce est “un projet” ne le faites pas « le calendrier et les modalités seront discutés ultérieurement », a déclaré le porte-parole du groupe. « Nous avons travaillé pour avoir un plan qui protège les opérateurs de production » qui ne sont pas concernés par les départs contraints, a-t-il souligné.
“C’est une annonce dramatique” a réagi Bertrand Bellanger, de FO. « Réduire les coûts est peut-être nécessaire, mais sacrifier des emplois et affaiblir l’avenir du secteur en France est une erreur stratégique, il a jugé. L’électrification de l’automobile représente un tournant majeur pour le secteur. Mais cela ne doit pas se faire au détriment des salariés.»
Le groupe Valeo avait déjà annoncé en janvier qu’il envisageait de supprimer 1.150 postes dans le monde, dont 235 en France, principalement à des postes de direction, sur 109.900 salariés dans le monde. C’est un énième géant du secteur automobile à souffrir du ralentissement du marché automobile européen et à annoncer des suppressions d’emplois, après Michelin, Ford et Bosch.
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