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“J’avais besoin de savoir s’ils comptaient vraiment sur moi”

Championnat d’Europe. – Pologne, ce jeudi à 20h30

Comment vivez-vous ce retour en équipe de France ?

Il y a eu évidemment une déception de ne pas pouvoir participer aux Jeux Olympiques mais je suis content. Se souvenir est toujours une Source de fierté. Il y a aussi un nouveau coach avec Sébastien Gardillou et j’avais envie de participer à cette nouvelle ère. J’ai hâte de commencer. Je n’étais pas là lors des deux dernières compétitions et les filles ont gagné des médailles (champions du monde en 2023, argent aux JO), donc je viens en chercher une. Les médailles sont ce qui me motive.

Vous n’avez plus participé à une compétition internationale avec les Bleues depuis l’Euro 2022. Cela ne fait-il pas trop longtemps ?

Oui, d’autant plus qu’on a terminé quatrièmes de cet Euro 2022. Ce qui était étrange pour moi, c’était de revenir en avril après une longue absence (elle est devenue maman en juillet 2023), pour retrouver le groupe en route. J’ai pu observer l’évolution de l’équipe, notamment sur le projet d’attaque. J’ai eu la chance de préparer les Jeux en juin, ce qui m’a permis de me repérer et maintenant je me sens totalement intégré à l’équipe, comme avant.

À quel point a-t-il été décevant de ne pas participer aux Jeux olympiques ?

C’est un événement incroyable, c’était difficile à l’époque de le manquer, de voir les matchs. La déception n’a pas été vite oubliée mais j’ai réussi à passer rapidement à autre chose. Si je voulais réintégrer l’équipe de France, il fallait que je sois bon en club. C’était mon objectif.

Avez-vous pensé à arrêter votre carrière internationale ?

Quand les Jeux olympiques se terminent, c’est aussi le début d’un nouveau chapitre. J’y ai pensé. Mais ce qui est ressorti de ma réflexion, c’est que je ne voulais clairement pas finir sur une déception. Tant que j’ai encore la flamme et que je suis au niveau pour me qualifier pour cette sélection, je ne peux pas m’en priver. Les échanges que j’ai pu avoir avec Sébastien ont influencé mon envie de continuer. Je voulais savoir s’il comptait vraiment sur moi ou pas pour cet Euro. S’il comptait sur moi, il fallait que je m’organise pour que tout se passe bien avec mon petit garçon aussi. Il a écouté cela et le projet a pu démarrer. Ils comptent sur moi, je suis à 100%. Alors maintenant, feu !

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Pauline Coatanéa avec le BBH cette saison. (Photo Guillaume Siohan)

Comment allez-vous vivre la compétition loin de votre garçon ?

Ils (son mari et son fils) sont en Suisse depuis mercredi et jusqu’à lundi. Nous avons commencé un stage lundi 18, et ça fait du bien de les voir au milieu. À leur départ, il restera 13 jours. Il aurait été bien plus difficile d’accepter un départ pour un mois. C’est essentiel pour mon équilibre, ça va me donner un coup de boost.

En quoi l’arrivée de Raphaëlle Tervel au club a changé l’ailier que vous êtes ?

On a beaucoup plus de liberté en club, je peux faire beaucoup plus de choses que j’essaie de reproduire en équipe de France. Avant, nous étions plutôt cantonnés à finir sur notre point de virage. Là, on participe beaucoup plus au jeu, on peut prendre des initiatives comme aller à un duel dans le secteur central, faire du kung fu ! Cela peut paraître surprenant, mais cela comporte un danger supplémentaire. Je m’épanouit.

France

 
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