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Cet avantage unique et coûteux pour l’État que perdront les directeurs d’écoles parisiens

Par

Inès Cussac

Publié le

27 novembre 2024 à 19h06

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Ce système n’existe qu’à Paris même mais une recommandation de la Cour des comptes pourrait y mettre un terme. Comme indiqué Le mondeun communiqué de synthèse publié le 25 novembre 2024 et adressé au ministère de l’Éducation nationale pointe le « système irrégulier » dont sont issus directeurs d’écoles publiques de la capitale. Ils bénéficient du régime de décharge pédagogique plus favorable que dans les autres établissements en .

Exception parisienne

En plus d’imposer « une charge budgétaire importante au ministère », cette exception constitue « un rupture d’égalité vis-à-vis des autres communes», souligne la juridiction financière.

En France, le code de l’éducation indique qu’un enseignant exerçant les fonctions de directeur d’école est chargé d’enseigner sauf si l’établissement compte plus de douze classes. Dans ces cas, ils sont libérés. A Paris, ils sont soulagés dès que l’école compte plus de cinq classes.

Les directeurs d’écoles parisiens bénéficient de ce privilège depuis plus de 42 ans, rappelle Le monde. Jusque-là, la mairie employait « assistants de direction » pour enseigner et ainsi soulager les directeurs. Un accord signé en 1982 entre la Ville de Paris et le ministère de l’Éducation nationale a fixé le dispositif permettant à l’État de désigner des enseignants pour remplacer les directeurs licenciés. « Ce système conventionnel a été régulièrement renouvelé jusqu’en 2019 », note la Cour des comptes. « À deux reprises, en 2007 et 2018, ce dispositif a fait l’objet de critiques de la part de la chambre régionale des comptes (CRC) d’Île-de-France. » Selon cela, le coût de remplacement avoisinait les 14 millions d’euros en 2005 pour près de 370 emplois à temps plein. De 2013 à 2016, il y a eu 18,6 millions d’euros pour 376 emplois.

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Aucune base légale

En 2017, la Ville de Paris avait souhaité réduire sa contribution sans modifier le régime d’exonération avant de cesser tout versement deux ans plus tard. L’État a pris le relais pour prendre en charge financièrement ces coûts. Selon la Cour des comptes, l’État a donc financé à hauteur de 73 millions d’euros ces décharges, sans indemnité de la Ville (et 116 millions d’euros en tenant compte des cotisations obligatoires pour le régime de retraite des fonctionnaires).

Cette exception parisienne est aussi dépourvu de base légale.

Dans son référé intermédiaire, la Cour des comptes demande donc de « mettre fin au plus vite au régime exceptionnel de décharges de service des directeurs d’écoles parisiens ».

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