Le tribunal administratif de Strasbourg a estimé que l’interdiction de la conférence du député européen « portait atteinte à la liberté d’expression ».
“L’interdiction est considérée comme disproportionnée.” La justice s’est prononcée ce mardi 26 novembre contre la décision de l’Université de Strasbourg d’interdire une conférence de Rima Hassan prévue le jeudi 28 novembre.
L’eurodéputé franco-palestinien et les étudiants ont contesté la décision de l’université d’annuler cette rencontre organisée notamment par le collectif Palestine Unistras, sur le thème « Union européenne et relations internationales ».
Des « mesures moins restrictives » possibles
L’université n’a pas prouvé que la tenue de ce débat présentait un risque de trouble à l’ordre public.
Par ailleurs, pour les juges du tribunal administratif de Strasbourg, « l’Université de Strasbourg n’a pas démontré l’existence de difficultés d’organisation de nature à justifier l’interdiction pure et simple de ce colloque ».
La justice estime qu’il existe des « mesures moins restrictives » qui permettent la tenue de la conférence, comme « la limitation à un public étudiant, une inscription préalable ou encore la présence d’un service de sécurité ».
Même décision à Sciences Po Paris
La conférence n’est pas non plus considérée comme incompatible avec les missions d’un établissement d’enseignement supérieur et son exigence d’indépendance.
Rima Hassan a réagi sur X, se félicitant de cette décision. «Le tribunal administratif n’a pas reconnu leur intérêt à agir et ils ont perdu dans les deux batailles. Les pauvres me rendent triste”, a-t-elle écrit.
Le tribunal administratif de Paris avait également été saisi de la tenue d’une conférence de Rima Hassan à Sciences Po et avait ordonné vendredi 22 novembre à l’école de maintenir le débat.
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