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les délais d’attente augmentent en Meurthe-et-Moselle

Entre cinq et dix mois : c’est le délai d’attente moyen pour obtenir une aide du Centre Départemental des Personnes Handicapées de Meurthe-et-Moselle. Des longueurs administratives qui s’expliquent par un manque de moyens, mais qui conduisent à des situations de détresse.

Nathalie Miroff, de Nancy, ancienne aide-soignante, est à bout de souffle. Cela fait six mois qu’elle a sollicité une allocation adulte handicapé auprès de la MDPH (Centre Départemental des Personnes Handicapées). Son le dossier est toujours en cours de traitement. Déclarée inapte il y a deux ans après plusieurs accidents du travail, son état de santé s’est depuis dégradé. Elle souffre d’une cécité partielle et d’une maladie musculaire qui risque de lui faire perdre l’usage de son bras droit.

L’autre épée de Damoclès suspendue au-dessus de sa tête est la perte des allocations de chômage. “Très légitimement, j’ai été prévenu par Travail que j’allais être radié. Tout m’inquiète au quotidien : mes problèmes de santé et un sentiment d’injustice», explique Nathalie Miroff. Elle dit qu’elle n’a plus rien à perdre et envisage une grève de la faim. “Ma vie est en danger, j’ai d’énormes carences, j’ai besoin de manger de manière équilibrée, je vis avec 700 euros par mois.

Jusqu’à dix ou douze mois d’attente

Désespérée, Nathalie Miroff est allée frapper une énième fois à la porte de la MDPH, après avoir alerté France Bleu Sud Lorraine. Elle a pu être reçue par un membre de la direction. Devant notre micro, le manager explique manque de ressources. “La MDPH met tout en œuvre pour réduire les délais, il y a plus de 50 000 demandes par an en Meurthe-et-Moselle.explique l’interlocuteur. Hors micro, Nathalie a pu s’entretenir en privé avec la direction de la MDPH. Elle s’est engagée à étudier son dossier dès la semaine prochaine.

Bien entendu, il s’agit d’un cas isolé. Mais cela illustre bien les difficultés de la MDPH. Vincent Harel, président du collectif Handicap 54, est bien conscient du problème. Il siège à la Commission Droits et Autonomie, qui se réunit tous les 15 jours pour étudier les dossiers. « Il y a l’angoisse d’attendre, évidemment. D’autant plus que nous vivons des difficultés au quotidien. Du point de vue des défenseurs des droits des personnes handicapées, les délais sont beaucoup trop longs. Ils peuvent durer jusqu’à dix ou douze mois.

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