Depuis le 19 novembre, une véritable bataille s’engage entre la Fédération des chasseurs de Dordogne et la Coordination rurale. Les agriculteurs en colère ont mené une bagarre devant les bâtiments de la Fédération qui a décidé de porter l’affaire en justice, a réagi le CR dans un communiqué.
Les agriculteurs souhaitent remettre l’église au milieu du village.
Dans un communiqué de deux pages, Coordination rurale 24 a souhaité clarifier la différence entre eux et la Fédération des chasseurs de Dordogne.
La réponse apportée dans ce communiqué se veut « claire et ferme » car si les agriculteurs sont en colère contre la Fédération, ils veulent rappeler qu’ils ne sont pas en colère contre les chasseurs.
Alors que le FDC de Dordogne a décidé de porter plainte contre le CR 24 suite au dépôt de têtes de sangliers sur les grilles du bâtiment et à l’épandage de lisier, le syndicat a souhaité clarifier la situation.
Ce dernier regrette que le FDC cherche à se « victimiser » au lieu de reconnaître que la gestion des sangliers n’est pas effectuée comme elle le devrait, ce qui provoque des dégâts importants sur les cultures.
Le CR24 rappelle que la mobilisation du 19 novembre n’est que l’écho du ras-le-bol des agriculteurs qui ont le sentiment que tous les efforts ne sont pas mis en œuvre pour réduire le cheptel porcin.
D’une part, l’indemnisation ne couvre jamais entièrement les pertes et le stress causés par les dégâts causés par les sangliers, selon le syndicat, qui souligne que s’il y a chasse, c’est parce que les propriétaires fonciers et, de fait, les agriculteurs, entretiennent les parcelles pour les rendre disponibles.
« Sans les terres agricoles que nous entretenons et mettons à disposition, il n’y aurait tout simplement pas de chasse. »
La Coordination rurale refuse que le FDC « dicte sa loi ».
Le syndicat agricole fait alors une distinction entre la Fédération et les chasseurs.
En lettres complètes et en gras, l’organisation indique clairement :
« Les agriculteurs ne sont pas les ennemis des chasseurs.«
Le CR24 souhaite néanmoins réitérer sa conception du sujet sur le fait que la chasse sert l’agriculture et non l’inverse :
« Il n’appartient pas au FDC24 de nous dicter sa loi, comme cherchaient à le faire les seigneurs d’antan au temps de Jacquou le Croquant. Nous entendons vous faire comprendre que nous, agriculteurs, avons le pouvoir de décider de ce qui se passe sur nos terres, sans l’approbation ni les ordres de la Fédération. »
La Coordination rurale ne souhaite cependant pas couper le dialogue avec les représentants des chasseurs et indique qu’elle attend qu’ils prennent contact pour changer la donne. Le syndicat espère certainement que ces dialogues aboutiront à permettre aux chasseurs de bénéficier de plus de libertés dans les récoltes qu’ils peuvent effectuer sur les territoires de chasse en matière de sanglier.
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