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Bruxelles valide le plan français, les marchés inquiets

Enfin une bonne nouvelle budgétaire pour le gouvernement ! Alors qu’il semble avoir du mal à réunir une majorité pour faire adopter son budget 2025, le gouvernement français a vu son plan de stabilité à moyen terme (PSMT) validé, mardi 26 novembre, par la Commission européenne.

Rien n’est pourtant acquis pour la nouvelle équipe gouvernementale d’un pays en procédure de déficit excessif, qui a demandé l’indulgence européenne en reportant à 2029, au lieu de 2027, le retour à un déficit budgétaire inférieur à 3% du PIB.

Le plan pluriannuel de la « répond aux exigences et définit une trajectoire crédible » réduire ou maintenir la dette “à des niveaux prudents”, a déclaré mardi la Commission européenne, qui juge le projet de budget 2025. ” selon “ à cette trajectoire. Alors qu’ils sont en train de grignoter les budgets de l’Allemagne ou des Pays-Bas, les étudiants qui ont généralement un bon budget…

Le budget 2025, première étape

“C’est plutôt réconfortant” on se confie à Bercy où l’on constate que Bruxelles valide aussi le PSMT comme « trajectoire de correction » dans le cadre de la procédure concernant les déficits excessifs. Bref : si la France suit ce plan qui lui permet d’obtenir un délai de sept ans (au lieu de quatre) pour se remettre sur les rails, elle évitera les sanctions.

Revers de la médaille, cette satisfaction bruxelloise n’est valable que si les mesures proposées par Paris sont appliquées. Outre la mise en œuvre de réformes déjà votées (comme celle des retraites, dont l’abrogation sera demandée jeudi à l’Assemblée nationale par les parlementaires LFI), c’est d’abord l’approbation par le Parlement de son projet de budget prévoyant un déficit de 5% en 2025 ce qui est attendu. C’est en fait le premier pas du PSMT vers le déficit de 2,9% en 2029 (lire les benchmarks).

Mais depuis une semaine que la capacité du gouvernement Barnier à résister à une motion de censure est mise en doute, les marchés s’inquiètent. LE propagéL’écart de taux auquel la France emprunte par rapport à l’Allemagne, s’est brusquement resserré en quelques jours, atteignant même 0,817 point mardi matin, au-delà du « record » (0,808) atteint juste après la dissolution en juin.

Inquiétude du marché

“Nous ne spéculons pas sur des hypothèses : nous sommes sur l’idée de faire adopter le budget”, assure Bercy. Mais à quel prix ? « Cela ne sert à rien de s’en tenir complètement à 5,0 % si cela nous permet d’avoir plus de conventions collectives. » a croqué lundi sur Public Sénat le ministre des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, estimant que le déficit “peut-être un peu au-delà” de 5%.

Or, ce qui interroge les marchés et les agences de notation, c’est justement la capacité du gouvernement Barnier à rester ferme sur le redressement des comptes. « Notre scénario de base est que la loi de finances soit votée avant la fin de l’année, mais que le gouvernement soit peut-être amené à faire des concessions pour s’assurer le soutien des partis d’opposition »commentait l’agence Fitch mi-octobre, laissant la note de la France à AA-, mais en la plaçant sous « perspectives négatives ».

Vendredi, ce sera au tour de Standard & Poor’s, qui avait déjà abaissé en mai la note de la France à AA-, de commenter la dette française. Un abaissement de la note à A coûterait cher, car cela impliquerait de se déplacer vers des pays de « seconde catégorie », les investisseurs devant donc mieux couvrir leurs paris en cas d’achat de dette française devenue moins attractive.

« L’ambition de redresser les comptes est toujours d’actualité »

Pour Éric Dor, professeur d’économie à l’Ieseg Business School de Lille, la censure du gouvernement Barnier serait donc « le scénario catastrophe »même s’il n’a pas peur « un scénario grec » : “Ce qui attend la France, c’est un différentiel de taux avec l’Allemagne du niveau de l’Italie, autour de 1,5 point, contre environ 0,7 point aujourd’hui”, il explique. Cela pourrait coûter cher. »

D’où les assurances données par la France sur sa volonté de maintenir la trajectoire proposée à l’Union européenne, et sa première étape, le budget 2025. « L’ambition de redresser les comptes est toujours d’actualité, Bercy insiste. L’objectif du gouvernement est de maintenir la cohérence du budget présenté tout en sachant que sa copie peut être améliorée et qu’il y a des ajustements possibles. »

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Prochaines étapes pour le budget

Le Sénat a adopté, Mardi 26 novembre, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale.

Le texte sera le sujet, Mercredi, d’une commission paritaire (CMP) réunissant sept sénateurs et sept députés. S’ils s’accordent sur un texte commun, il devra être approuvé par chacune des deux chambres : à l’Assemblée nationale, le gouvernement devrait être obligé d’utiliser l’article 49.3 pour le faire approuver sans vote, s’exposant à une motion de censure. .

Le projet de loi de finances est examiné depuis lundi par le Sénat qui doit boucler la première partie (recettes) samedi 30 novembre ou dimanche 1est décembre, et la deuxième partie le 12 décembre. S’il est voté par le Sénat, ce texte devra également faire l’objet d’une CMP et d’un vote par chacune des deux assemblées.

 
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