Par
Chantal Pape
Publié le
26 novembre 2024 à 18h00
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« Nous sommes dépassés par un carcan administratif « . Plus que les problèmes de revenus, c’est le en avoir marre qui a poussé les agriculteurs dans la rue début 2024, analyse Jean-Hervé Caugant, président de la Chambre d’agriculture du Finistère. Et le demande de simplification était fort.
6 groupes de travail
Alors qu’un peu partout en France, la semaine dernière, les agriculteurs sont retournés aux ronds-points et dans les préfectures pour réclamer des comptes, Alain Espinasse, préfet du Finistère, et Jean-Hervé Caugant, président de la Chambre d’agriculture, ont tenu à faire savoir les avancées des derniers mois. « Dès février, nous avons créé 6 groupes de travail : contrôles, environnement, social, travail et fiscalité, ICPE et aménagement/foncier », explique Alain Espinasse. « Et nous nous sommes concentrés sur les mesures pour lesquelles il existe marge de manœuvre départementale ou régionale.
Un seul chèque par an
Le contrôle unique est la mesure phare des simplifications obtenues par la profession agricole. « ICPE, bien-être, biosécurité… : désormais, les différents services de l’Administration vont mieux se coordonner. Et il n’y aura queun passage maximum par an et par exploitation », précise le préfet. Déjà mise en œuvre dans le Finistère, cette mesure a été renforcée par une circulaire du Premier ministre le mois dernier. «Nous allons également le rendre plus compréhensible le rapport de ces contrôles.
« Il faut maintenant avancer sur les premiers contrôles effectués auprès des agriculteurs récemment installés », ajoute Jean-Hervé Caugant. «Pendant le déplacement jusqu’à l’installation, nous leur donnerons la charte du responsable du traitement et du contrôlé, qui précise les droits et devoirs de chacun.
Simplify ICPE files
« Les bâtiments agricoles sont vétustes », relate le président de la chambre d’agriculture. Mais faire quelque chose de nouveau rebute plus d’un producteur. « Un dossier ICPE fait parfois 1 000 pages et des temps d’instruction interminables « . L’administration et la profession se sont donc mises d’accord sur trois documents, aide à la prise en compte des enjeux des bassins d’algues vertes, aide à la décision pour savoir si le dossier est soumis à enregistrement ou à autorisation, et aide à la complétude des dossiers. « Et l’Administration ne pourra demander qu’une seule fois des documents complémentaires », précise le Préfet. De quoi réduire les temps d’instruction
Piéger les sangliers
400 tués il y a 10 ans, 4 000 l’an dernier… La population de les sangliers, et les dégâts causés à l’agriculture, connaissent progression exponentielle ! «Nous avons rappelé aux sociétés de chasse leur rôle dans la régulation», précise Alain Espinasse. « Nous développerons piégeage massifce qui est moins dangereux que la chasse. Et des formations sont déjà proposées aux chasseurs et aux agriculteurs.
Gérer les couvertures
« La réglementation concernant les haies est cambriolé cinq codes juridique et 14 règlements », note Sophie Jézéquel, vice-présidente de la chambre d’agriculture. « Difficile, dans de telles conditions, de savoir si on a le droit d’abattre un arbre, de l’élaguer pour laisser passer la fibre, de brûler les branches… ». En 2025, un guichet unique sera donc implantée à la DDTM, la direction départementale des territoires et de la mer. « Si nécessaire, il assurera la liaison avec les autres administrations et indiquera à qui s’adresser », explique le préfet.
Employer de la main d’œuvre étrangère
Face à la pénurie de main d’œuvre saisonnière, notamment dans les zones maraîchères, les agriculteurs peuvent désormais embaucher plus facilement un travailleur étranger, hors Union européenne. « Nous travaillons également avec Sica sur logements pour travailleurs saisonniers », ajoute Alain Espinasse. Un sujet encore plus compliqué dans les communes soumises à la loi littorale. « Il faut arriver à assouplir les règles fournir aux travailleurs un logement temporaire.
Ces premières avancées ne font pas oublier aux élus les attentes fortes des agriculteurs en matière de simplification administrative. «Il y a encore beaucoup de sujets à travailler », reconnaît Sophie Jézéquel, qui souhaite que l’administration soutienne les agriculteurs. “Nous devons pouvoir alléger notre charge mentale.”
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