Sous tutelle renforcée, elle a tenté de se suicider en incendiant son domicile

Ce lundi, le tribunal d’Angers (Maine-et-Loire) a jugé une jeune femme responsable de l’incendie d’un immeuble. En 2022, séjournant chez des amis, cette dernière avait en effet tenté de se suicider en s’immolant dans l’appartement, rapportent nos confrères de Ouest de la France. Le feu s’est ensuite propagé aux habitations voisines. L’accusé est sous soins psychiatriques depuis l’âge de sept ans.

La jeune femme, aujourd’hui âgée de 25 ans, a été accueillie par deux colocataires, qui ne voulaient pas la voir dormir dehors. Ils connaissaient son placement sous tutelle renforcée, sa fragilité et ses envies suicidaires dont ils étaient témoins. Elle a d’ailleurs déjà fui le logement à plusieurs reprises. Le jour des faits, la locataire a donc décidé de l’enfermer alors qu’elle partait prendre un cours de conduite.

Un suivi sociojudiciaire sur cinq ans

Seule dans l’appartement, et en crise, de sombres pensées lui traversent la tête. Elle choisit le feu pour mettre fin à ses souffrances. La police a réussi à la sauver, mais le feu s’est propagé à tout le bâtiment. La police a appris par la suite que malgré leur sauvetage, la jeune femme était hospitalisée dans l’unité des grands brûlés après avoir réussi à s’immoler une seconde fois.

Le tribunal se trouve face à une personne très vulnérable. L’expertise la définit comme borderline, mais sans maladie mentale. Le procureur de la République a ainsi demandé un suivi socio-judiciaire. Le prévenu devra suivre un traitement obligatoire sur une période de cinq ans.