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“Je suis désolée d’avoir détruit ta vie”, s’exprime au bar l’écolière dont le mensonge a conduit au drame

Exclue pour indiscipline le jour du cours, elle a menti en affirmant qu’elle y était présente et en affirmant que le professeur avait demandé aux élèves musulmans de quitter le cours.

Sept hommes et une femme comparaissent depuis lundi 4 novembre devant la cour d’assises spéciale de Paris dans le cadre du procès pour l’assassinat de Samuel Paty.

La justice leur reproche d’avoir aidé à des degrés divers le terroriste tchétchène Abdoullakh Anzorov à s’équiper puis à retrouver Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie, avant de l’assassiner le 16 octobre 2020 devant son collège près de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines). ).

Ce mardi 26 novembre, le jeune écolier à l’origine de la polémique autour du cours donné par le professeur, les 5 et 6 octobre 2020, sur la liberté d’expression et la liberté de la presse, au cours duquel il avait montré des caricatures du Prophète Mahomet, extrait du journal Charlie Hebdo, est présent à l’audience. Son témoignage est l’un des plus attendus dans ce procès.

A la barre

Née en 2007 et alors en 4e, elle a été exclue pendant deux jours en raison de son comportement et de ses absences, rappelle TF1. Elle a alors menti à ses parents en leur disant que Samuel Paty avait montré des dessins du prophète nu et qu’il avait demandé aux élèves musulmans de quitter la classe. En décembre 2023, elle est condamnée à 18 mois de probation pour dénonciation calomnieuse.

A la barre ce mardi, l’adolescente, aujourd’hui âgée de 17 ans et en terminale, a avoué avoir menti à ses parents “sous le coup de la panique et du stress”, car elle ne voulait pas les décevoir. Ils risquaient d’apprendre qu’elle avait été exclue du cours parce qu’elle avait fait « beaucoup de bêtises ».

“Sans mon mensonge, personne ne serait là”

L’adolescent avoue être perturbateur en classe et souvent absent. « Je me suis dit que quelqu’un allait m’arrêter dans mon mensonge », poursuit-elle, mais les conséquences seront irréparables. « J’ai vu la photo de la tête décapitée de Samuel Paty. J’ai pris mon téléphone et je l’ai jeté dans la voiture. Le lendemain, j’ai appris que mon père avait été placé en garde à vue.

Poursuivant : « Je voudrais m’excuser auprès de la famille […] Je suis désolé d’avoir détruit ta vie. Je voulais m’excuser auprès de mes professeurs pour mon comportement et mes mensonges qui nous ont tous ramenés ici. Sans mon mensonge, personne ne serait là.

 
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