TRIBUNE – Si le projet de loi déposé par LFI visant à abroger le délit « d’apologie du terrorisme » a peu de chances d’être examiné, il est révélateur de la compromission du parti de Jean-Luc Mélenchon avec l’islamisme, estime la politologue Renée Fregosi.
Renée Fregosi est philosophe et politologue. Dernier ouvrage publié : Cinquante nuances de dictature. Tentations et influence autoritaire en France et ailleurs (Éditions de l’Aube, 2023).
Le projet de loi relatif à l’abrogation du délit d’« apologie du terrorisme » déposé le 19 novembre par le député de La France insoumise Ugo Bernalicis a peu de chances d’être adopté, ni même d’être mis à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale. . Pourtant, son objectif premier a été atteint : attirer l’attention et présenter LFI comme un grand défenseur des droits humains. L’exposé des motifs place d’emblée cette proposition sous l’égide morale de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) qui n’hésite certes pas à condamner la France (une douzaine de fois à ce jour) pour des raisons parfois surréalistes (mais qui a néanmoins validé l’interdiction du port du voile intégral dans l’espace public, ce que LFI n’a bien sûr pas relevé).
Car affirmer que la France est une dictature…
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