« L’écart de performance continue de se creuser entre les Bourses européennes et Wall Street et au sein de la zone euro entre l’indice CAC 40 et ses pairs, ce dernier étant toujours fragilisé par le secteur du luxe dont le rattrapage est suspendu au retour des Chinois. consommateur, ce qui est quelque peu hypothétique à ce stade », estime Michel Douin, gérant de portefeuille chez Cholet Dupont Oudart.
Plusieurs facteurs expliquent cet écart : la dynamique de croissance, nettement en faveur des Etats-Unis, l’instabilité politique en Allemagne et en France, qui pèse sur la confiance des agents économiques et l’escalade du conflit en Ukraine qui renchérit le coût de l’énergie et pénalise le secteur manufacturier européen.
La situation se détériore également dans les services et certains observateurs sont désormais favorables à une baisse des taux directeurs de la BCE de 50 points de base lors de la réunion de décembre au lieu de 25 afin de freiner l’affaiblissement économique au sein de la zone euro. .
L’élection de Donald Trump et sa posture pro-business consolide aussi la dynamique plus favorable des marchés américains même si les attentes pour 2025 sont relativement élevées et cela suppose le relais de l’ensemble de la notation américaine et non l’impulsion unique des valeurs technologiques.
Enfin, la nomination du plus modéré Scott Bessent au poste de secrétaire au Trésor a été bien accueillie. Dans ce contexte, le S&P 500 affiche un gain hebdomadaire de 1,7%, le Stoxx 600 de 1,06% tandis que le CAC 40 perd encore 0,2%.
Côté valeur, la bonne publication de Nvidia n’a pas eu de réelle influence sur la tendance. A noter les bons chiffres de Walmart, le rebond de Tesla en lien avec l’étude d’une simplification de la réglementation sur les véhicules autonomes et la demande officielle du ministère de la Justice à Google de se séparer de Chrome. L’euro atteint un nouveau plus bas à 1,042 $ tandis que le Brent et l’or rebondissent à plus de 75 $ le baril et près de 2 700 $ l’once respectivement.
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