Hier, c’était la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. A Aurillac, un temps d’échanges et de rencontres a été organisé par la préfecture au centre sportif. Elle a réuni des élus et les différents acteurs qui luttent contre les violences faites aux femmes.
Philippe Loss, le préfet à notre micro Totem :« Chaque jour, il y a des femmes victimes de violences, de violences physiques, de violences sexuelles, de violences qui peuvent parfois être des propos déplacés qui font beaucoup de mal. Dans le Cantal, nous ne sommes pas préservés, bien au contraire. Nous enregistrons plus d’incidents par habitant que la moyenne nationale. Alors là, la mobilisation doit être totale.»
Il y a une prise de conscience Agnès Bouysse directrice du CIDFF : « Plus les victimes osent en parler aussi… Les témoins osent aussi nous appeler pour nous alerter. Nous commençons à libérer de plus en plus la parole. Plus on en parlera, plus on libérera la parole. Ces effets sont importants pour nous.
50 mesures visent justement à mieux prévenir, protéger et lutter contre la récidive en cas de plainte ou de main courante. Il y a désormais une enquête systématique.
Jérôme Vallavieille est substitut du procureur d’Aurillac :« Bien évidemment, il y a des auditions de témoins, il y a une enquête de voisinage, il y a une audition des accusés, soit librement, soit en garde à vue. Il y a une recherche, voilà l’enquête, on essaie de la faire le plus largement possible, le plus précisément possible, pour voir si derrière les violences qui nous ont été rapportées, il n’y a pas d’autres choses, il y a plus rien et il n’y a pas d’autres victimes. Et je pense évidemment aux enfants, car les enfants sont très souvent aussi des victimes indirectes des violences commises contre les femmes.»
Si le Cantal est l’un des départements de France les plus sûrs en termes de délinquance, il se classe malheureusement au 34ème rang en termes de violences sexuelles.
Le Le procureur adjoint envoie un message aux élus : « Il me semble que lorsqu’une femme se présente à l’accueil d’une mairie pour demander un hébergement d’urgence, il peut y avoir à ce moment-là un signal faible quant à la raison pour laquelle un logement est demandé en urgence ? Comment vont ces enfants ? Si une femme vient d’emménager et qu’elle arrive dans le Cantal et qu’elle est extrêmement isolée, extrêmement seule, cela peut être un signal faible s’il y a des histoires de bruits nocturnes, d’incidents de copropriété… C’est aussi un signal qui peut interpeller. nous et amener la mairie à faire un signalement au procureur de la République »
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