Pour cette adaptation cinématographique du roman de Nicolas Mathieu (Goncourt 2018), les frères Boukherma ont choisi une intrigue géographiquement resserrée, dans une vallée de l’Est. « On s’est débarrassé des passages qui pouvaient sortir de la ville pour rester à l’intérieur d’Hayange, pour donner un sentiment d’enfermement, puisqu’il s’agit de reproduction de classe. Nous partions rarement en vacances quand nous étions petits, nous entendions nos amis nous dire où ils étaient allés, mais nous n’avons jamais vu ces endroits.», précise Ludovic Boukherma.
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Ludovic et Zoran Boukherma ont grandi dans le Lot-et-Garonne, « dans une France populaire, la même que celle d’Anthony ». “Le fait que le film se déroule dans les années 90 est une manière de poser les bases de ce que nous vivons, de la division que nous connaissons aujourd’hui, mais nous restons dans des conflits de personnages”explique Ludovic Boukherma.
Comment filmer l’ennui auquel sont confrontés ces adolescents, dans la torpeur de l’été des années 1990 ? “Nous voulions que l’image ait un côté chaleureux et torride», expliquent les deux réalisateurs, qui voulaient aussi “beaucoup de silence”. « Nous sommes du côté des jeunes dans cette histoire. Même s’il y a une histoire de déterminisme social, ce sont encore des jeunes qui tentent par tous les moyens de s’arracher à ce lieu. La moto en fait partie, avec l’amour, le sexe.
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