Les chiffres parlent d’eux-mêmes : les trois premiers, à savoir Charlie Dalin, Thomas Ruyant et Yoann Richomme, ont tous parcouru plus de 540 milles en 24 heures. C’est à peu près la distance entre Lorient et Marseille. En Imoca et en solo. Et les six autres derrière ont parcouru plus de 500 milles dans le même temps.
« La survie se passe bien ! »
Tout le monde appuie fort sur la pédale d’accélérateur, non pas pour être le plus rapide sur 24 heures – ce qui ne sert à rien dans une course qui dure au moins 70 jours – mais tout simplement pour rester dans ce tapis roulant qui les propulse vers le Cap de Bonne-Espérance. A une moyenne de 22 nœuds.
A ce petit jeu, Yoann Richomme s’est une nouvelle fois montré le plus rapide avec 579,86 milles parcourus en 24 heures. Soit 1 073,9 kilomètres avalés. Thomas Ruyant a signé le deuxième meilleur temps avec 568,35 milles (1 052,58 km). Le skipper de Vulnérable décrit la situation : « Je viens de pointe à 32 nœuds là, j’ai l’impression d’être un petit animal dans cette coque filant à Mach 12. Mais la survie se passe bien ! » A bord des foils Imoca, c’est dur mais c’est la guerre : ces bateaux sont aussi rapides qu’inconfortables et bruyants. Bref, épuisant pour les organismes.
De grandes lacunes
Evidemment, avec de telles vitesses, des écarts se créent : les trois premiers ont déjà pris de la distance avec le reste de la flotte. Ce lundi à 15 heures, Sébastien Simon, 4ème, est à 100 milles, Bestaven, 8ème, à 191 milles, tandis que les trois femmes, Sam Davies, Justine Mettraux et Clarisse Crémer sont à 273 et 338 milles des leaders.
L’Allemand Boris Herrmann, présenté par certains comme candidat à la victoire, est 13e à 360 milles de Dalin : ça commence à dire beaucoup. Derrière, les ailerons droits, qui avancent à 12 nœuds en moyenne, sont à 1 000 milles derrière. Et l’hémorragie ne fait que commencer…
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