Deux mille personnes se sont rassemblées ce lundi 25 novembre devant l’hôtel régional de Nantes pour manifester haut et fort leur mobilisation contre les coupes drastiques annoncées par Christelle Morançais, la présidente de la région Pays de la Loire, dans les aides culturelles. .
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Selon Christelle Morançais, présidente de la région Pays de la Loire, le secteur culturel doit “réinventez-vous.” Elle a annoncé vouloir réduire de 73 % le budget de fonctionnement de la culture.
Les professionnels de la culture sont choqués par cette décision et ont choisi de le faire savoir haut et fort. Sous la pluie et en musique, près de 2 000 personnes, artistes, techniciens, bénévoles et sympathisants se sont rassemblés ce lundi 25 novembre devant la Salle régionale, à l’appel du mouvement Culture en lutte et de la CGT Spectacle Pays de Loire.
Les gens s’expriment les uns après les autres pour dénoncer ces coupes drastiques et leurs conséquences. « Au festival du cinéma espagnol, 10 000 écoliers viennent, dont 8 000 lycéens. Qui va souffrir de ces coupes budgétaires ? Jeunes!”s’insurge Aymeric Seassau, secrétaire départemental du PCF, adjoint au maire de Nantes et président du Voyage à Nantes.
« Le discours du président de région, par rapport à la culture, je le trouve très agressif dans la manière de stigmatiser le monde de la culture »a réagi Dominique A, auteur, compositeur et interprète, présent parmi les manifestants. “Pour moi, c’est une évidence d’être là.”
Ceci est basé sur des hypothèses idéologiques. L’idée selon laquelle la culture n’est pas un bien public, un service public, n’est pas compréhensible.
Dominique AAuteur, interprète
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Entretien avec Dominique A lors de l’événement du monde de la culture à Nantes le 25 novembre 2024
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©France Télévisions/Olivier Quentin
Si la présidente régionale, Christelle Morançais, ne s’est pas présentée, son avatar a appelé “Tristesse La mort sur scène, autrement appelée la culture tueuse des Pays de Loire »s’est invitée sur l’estrade.
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En l’absence de Christelle Morançais, la présidente régionale, ce lundi 25 novembre 2024, les acteurs de la vie culturelle, rassemblés devant l’Hôtel de Réion, ont donné naissance à Tristess Mort en scène, la « culture tueuse »
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©France 3 Pays de la Loire – Olivier Quentin
L’ensemble des acteurs culturels dénoncent une annonce brutale, prise sans concertation. “C’est très difficile à comprendre, car la région Pays de la Loire a toujours eu une politique culturelle depuis les années 1950”réagit Catherine Blondeau, directrice du Grand T.
« Au lieu de nous associer à une décision de solidarité nationale face à des difficultés financières, ce que nous sommes capables de faire, nous sommes des acteurs responsables, nous travaillons, nous savons gérer les budgets, nous savons ce que c’est que de devoir se serrer la ceinture, nos les ressources sont coupées sans avertissement, sans avertissement, du jour au lendemain.
Elle nous accuse d’être un peu paresseux, nourris de subventions. On a l’impression qu’il y a vraiment une volonté presque punitive de se débarrasser d’un secteur qui déplaît.
Catherine BlondeauDirecteur du Grand T
Lire aussi ► “Pourquoi aller au-delà de ce qui est demandé ?”, les acteurs culturels sidérés par les coupes drastiques annoncées par Christelle Morançais
Lancée vendredi 22 novembre, une pétition a déjà rassemblé plus de 15 000 signatures et un article a été publié ce week-end dans la presse.
«On pourrait penser qu’un secteur de la culture publique, qui reçoit d’autres subventions venues d’ailleurs, pourrait se passer de certains de ses partenaires. Mais en fait, depuis longtemps en France, tout le système culturel, tout ce que les gens connaissent, les festivals, les écoles de musique, les écoles d’art, les théâtres, les cinémas. Tout cela repose sur le fait que les collectivités et l’État travaillent ensemble pour maintenir cet écosystème vivant et permettre tout. le monde pour y accéder à des prix très bas et raisonnables”se souvient Catherine Blondeau.
Tout le monde craint que les décisions du président de région ne fragilisent tout l’écosystème culturel régional.
« Notre secteur fonctionne avec des financements croisés, de l’Etat, des chaînes de télévision, du cinéma, du Centre National de la Cinématographie (CNC) et il est extrêmement important que chaque collectivité prenne sa part dans le plan de financement de nos projets. Aujourd’hui, si l’on supprime l’un des Avec les acteurs majeurs de cet écosystème, c’est toute la maison qui risque de s’effondrer. underlines Maël Mainguy, audiovisual producer in Nantes.
The report by Sandrine Gadet, Olivier Quentin and Nicolas Guilbaud
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