Patrick Bénézit, président de la Fédération nationale bovine (FNB) et vice-président du premier syndicat agricole, a animé une réunion sur l’élevage, à Sainte-Geneviève-sur-Argence, dans le cadre des élections à la chambre d’agriculture.
Coïncidence du calendrier, le jour où la FNSEA (re)lançait ses manifestations, Patrick Bénézit, président de la Fédération nationale bovine (FNB) et vice-président du premier syndicat agricole, animait une réunion sur l’élevage, à Sainte-Geneviève- sur -Argence, dans le cadre des élections à la Chambre d’Agriculture.
Une campagne dans les campagnes qui a permis d’échanger sur les nombreux sujets qui touchent les éleveurs, à savoir la loi Egalim, les maladies FCE-MHE qui impactent les aspects sanitaires et commerciaux, les projets de politique agricole commune (PAC) 2027 et bien sûr, l’accord du Mercosur. .
Le changement climatique a été abordé avec, parmi les contraintes, l’émergence de nouvelles maladies. Les maladies actuelles provoquent déjà des pertes, ce qui inquiète les éleveurs, qui demandent de ne pas engager de frais supplémentaires. En ce sens, la gratuité des vaccins a été approuvée par le gouvernement. Des pertes qui s’ajoutent au déclin des vaches allaitantes avec 35 000 naissances en moins sur dix ans dans l’Aveyron. L’explication est l’augmentation de l’aide de 180 € à 105 € pour les vaches allaitantes au profit des vaches de plus de 16 mois classées en grandes unités d’élevage (LGU). “Il est proposé pour la PAC 2027 d’augmenter le nombre de vaches allaitantes et de les rebaptiser grande unité d’élevage productive pour faire face à l’agribashing avec cette politique de réduction de la consommation de viande”, analyse Bruno Nayrolles, co-président de la section bovins viande FDSEA de l’Aveyron. Ce qui lui fait dire à propos de l’actualité de l’accord de libre-échange du Mercosur : « Tout est lié, ce n’est pas anodin. A ce rythme-là, avec la baisse des naissances, on en aura besoin car on ne pourra pas engraisser des vaches qui ne sont pas nées.»
« Ne restez pas isolé »
Une logique implacable qui impose de rappeler qu’un éleveur fait vivre un territoire et qu’une vache l’entretient. Après l’industrie, c’est l’agriculture et, par conséquent, l’autonomie alimentaire qui risque de disparaître en France. À ce cercle vicieux s’ajoute le sentiment d’isolement. « La contrainte, c’est le renouvellement des générations, nous sommes de moins en moins nombreux. Il faut briser les préjugés, ouvrir nos fermes, ne pas rester isolés, il faut défendre notre métier. » conclut Antoine Roualdès, secrétaire général adjoint des Jeunes Agriculteurs de l’Aveyron.
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