“Toutes les lumières s’allument sur le potentiel d’action”, s’inquiète le représentant du ministère public, devant la chambre correctionnelle d’Agen, ce vendredi 22 novembre. A quelques mètres du procureur, le prévenu de 39 ans écarte cette perspective. S’il reconnaît avoir “donné un coup de poing au visage” à sa compagne le 16 septembre 2023, date de leur séparation après cinq ans de relation, le trentenaire explique avoir agi pour repousser sa violence, traduite par une bouchée sur le côté. La plainte tardive de la jeune femme est étayée par de nombreux messages de menaces intervenus entre-temps. « Privez-moi de mon fils et je prendrai soin de vous », lit le président, afin de provoquer une réaction de son auteur.
«Je sais que j’avais tort. Elle a toujours été provocatrice. J’ai tué ma fille il y a quelques années. Elle m’a prévenu qu’avec le casier judiciaire que j’avais, elle n’aurait aucun problème à avoir la garde de notre fils”, explique le prévenu, condamné à 23 ans à quinze ans de réclusion criminelle. par la cour d’assises du Lot-et-Garonne, pour violences ayant entraîné la mort de son bébé de 8 mois.
“Détestable”
« Ce n’est pas vrai », objecte le procureur. Elle vous écrit au contraire qu’elle n’a pas l’intention de vous priver de votre fils. C’est vous qui signalez vos antécédents. Il est détestable de suggérer qu’avoir déjà commis un acte grave faciliterait l’action… »
En défense, Me Sarah Labadie reconnaît les faits. Avant de revenir sur la vie et les premières années traumatisantes de son client. « L’auteur d’aujourd’hui est la victime d’hier », note l’avocat, attirant l’attention du tribunal sur les nombreux abus sexuels infligés par toute sa famille, avant d’oser dénoncer les faits. Derrière elle, le maire et l’employeur du prévenu, venus en soutien.
Le trentenaire a évité l’incarcération requise par le parquet. Il a été condamné à un an d’emprisonnement sous forme d’assignation à résidence sous bracelet électronique, sans contact avec la victime.
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