La cour d’appel d’Aix-en-Provence doit se prononcer le 5 décembre sur l’autorisation ou non du transfert des deux dernières orques du célèbre parc de la Riviera, ce qui fait polémique.
Le parc aquatique Marineland, sur la Côte d’Azur, a confirmé samedi avoir déposé une demande auprès du ministère de la Transition écologique pour transférer ses deux dernières orques dans un parc au Japon, une démarche dénoncée par les défenseurs des droits des animaux. Cette demande de transfert dans un parc de Kobe (ouest du Japon) a été formulée en début de semaine et les pouvoirs publics ont deux mois pour répondre, a indiqué le parc Marineland, expliquant qu’il souhaitait simplement « anticiper la date du 1est décembre 2026 » qui est celle de l’interdiction en France des spectacles et de la détention des cétacés en vertu de la loi du 30 novembre 2021.
« Dès 2021 et le vote de cette loi, le parc a mené plusieurs projets de recherche pour se conformer à la loi qui nous oblige à transférer les orques et il est apparu que Kobe, qui respecte les normes en vigueur, était la meilleure option »soutient Marineland, estimant que la solution d’un sanctuaire en Nouvelle-Écosse (est du Canada) proposée par les associations environnementales, n’est pas “pas possible”.
Débat sur la santé des orques
Présidente de l’association de défense des animaux One Voice, Muriel Arnal a indiqué à l’AFP avoir écrit au ministère de la Transition écologique pour lui rappeler que “l’état de santé des orques ne permet pas, à notre avis, leur transport” et celui-là “La décision du tribunal doit être rendue le 5 décembre” sur la possibilité de réaliser ce transfert maintenant.
En début d’année, One Voice avait en effet obtenu du tribunal de Grasse (Alpes-Maritimes) que les orques de Marineland ne puissent être transférées qu’après qu’une expertise judiciaire soit ordonnée en 2023 pour connaître leurs conditions de vie, une expertise toujours en cours. progrès. Le parcours selon le parc, n’était pas terminé. Marineland ayant fait appel de ce jugement, une audience s’est tenue fin octobre devant la cour d’appel d’Aix-en-Provence, qui doit rendre sa décision le 5 décembre.
Deux des quatre orques que le parc détenait jusqu’à l’année dernière sont mortes récemment, l’une d’une septicémie et l’autre après avoir ingéré un corps étranger. Les deux orques survivantes, Wikie et son fils Keijo, sont tous deux nés en captivité dans ce parc d’Antibes, la première en 2001 et la seconde en 2013. « Nous sommes opposés à ce transfert au Japon dans des bassins qui font le tiers de celui d’Antibes alors qu’il existe une solution en Nouvelle-Écosse » dans une réserve marine, a insisté Muriel Arnal.
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