Par
Adrien Le Ray
Publié le
25 novembre 2024 à 9h39
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« Je ne suis pas violent quand je bois. J’ai de l’alcool heureux. » Cette façon de voir les choses n’a pas trouvé grâce à la Cour de Versailles (Yvelines). Encore moins à trois jours de la Journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes, le 25 novembre. Bolema, 52 ans, a été condamnée vendredi 22 novembre 2024 à 18 mois de prison avec sursis pour des faits de violence domestique sur sa femme.
Des policiers connaissant bien le quartier
Le défendeur était soumis à interdiction de contact avec la victime, après une composition criminelle survenue plus tôt dans l’année. Il faut dire que depuis que le couple a emménagé rue des Chantiers, à Versailles, en janvier 2024, les policiers connaissent assez bien l’adresse.
En février, elle a été appelée sur les lieux trois fois en sept jours, tantôt par le monsieur, tantôt par la dame.
Ensemble, le couple, qui se connaît depuis plus de 30 ans, a trois enfants, tous adultes. Cependant, ils ne sont pas marié il y a seulement deux ans et ont emménagé ensemble en janvier.
Nous pouvions entendre les cris de la rue
Dans la soirée du 8 mars 2024, Bolema, ivre, donne un coup de pied à sa compagne à la cuisse gauche. Aux policiers, il a expliqué que c’est lui qui avait été agressé, après une différend avec sa femme sur la présence de personnes au domicile conjugal.
«Je n’ai pas frappé», conteste fermement l’accusé. Cependant, les versions fournies par le victimeainsi que par les filles du couple le contredisent. Ce qu’il ne comprend pas :
«Je sais ce que j’ai vu. »
Les derniers faits pour lesquels il a été mis en cause ont eu lieu dans la matinée du 20 novembre 2024. Vers 11 heures, la police a été appelée par une livreuse qui, venant de la rue, a entendu des cris à 4 heures du matin.e sol.
À leur arrivée, les policiers ont constaté des traces de coups sur le visage de la victime. Bolema sent l’alcool et tient des propos incohérents. Agressif, il frise l’outrage.
“Je lui ai fait peur”
Contactée par la police, la victime explique avoir reçu 3 coups de poing au visage, avec plusieurs coups de pied à la tête. Une fois de plus, le prévenu, déjà condamné à de nombreuses reprises réfute. «Je suis abasourdi par ce témoignage. Nous n’avons jamais été battus », bien qu’il admette une grosse dispute.
«J’ai crié comme un fou. À mon avis, je lui ai fait peur. »
Face aux photos du visage marqué de son épouse, il ne reconnaît pas les marques présentes sur le Tempête. « Ce n’est pas un hématome », répéta-t-il à trois reprises.
Un couple toxique
« Ce n’est pas la description d’un couple qui vit dans le calme et le respect mutuel », note le procureur de la République dans son réquisitoire, confirmé par Me Julie Lehut, l’avocate de la défense. « Nous sommes tous d’accord sur le fait que ce couple est toxique. »
Maintenant le père de 13 enfants est déterminé à mettre fin à la relation avec sa femme. Une procédure de divorce a été engagée.
Quant à son alcoolisme, s’il porte ce fardeau depuis longtemps, il affirme avoir fait un effort. « Je ne fais pas d’excès, je ne bois pas tous les jours. »
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