Jeudi 21 novembre, lors du débat d’orientation budgétaire de la collectivité, le président du département, Stéphane Troussel, a annoncé que ce dernier emprunterait jusqu’à 300 millions d’euros supplémentaires d’ici 2029, portant sa dette de 1,6 à 1,9 milliard d’euros, rapporte Les Echos.
Le Conseil départemental de Seine-Saint-Denis a présenté ses orientations budgétaires pour 2025. Outre l’augmentation des charges et la crise du marché immobilier, qui impactent les finances des collectivités territoriales, le projet de loi de Finances, actuellement en discussion, menace également pour les priver de ressources supplémentaires. Selon les dernières annonces du gouvernement, ce coût d’aménagement de l’Etat pourrait s’élever à 22 millions d’euros pour le département de Seine-Saint-Denis.
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Toutefois, son président socialiste Stéphane Troussel a choisi de maintenir le cap de l’investissement. Sur un budget de 2 milliards d’euros, la collectivité consacrera 398 millions aux investissements et 1,666 milliard au fonctionnement. C’est un peu moins que l’année dernière (444 millions), mais la collectivité a dû alors financer du matériel olympique.
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Avec une économie brute de près de 80 millions d’euros et des frais de notaire relativement stables (150 millions d’euros), le département empruntera donc 207 millions d’euros en 2025. Selon les prévisions de Stéphane Troussel, la dette pourrait augmenter de 300 millions en cinq ans, pour atteindre 1,908. milliards d’euros en 2029.
« Cela fait plusieurs années que je vous préviens »
Il a voulu rassurer en déclarant qu’il s’agit d’un « maximum, et nous espérons des améliorations dans les années à venir qui nous permettront d’emprunter beaucoup moins « . Il justifie également sa stratégie en affirmant qu’il « préfèrent s’endetter auprès des banques que d’avoir une dette morale envers les enfants du territoire en n’engageant pas les investissements nécessaires, notamment dans l’Éducation ».
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Une sortie qui ne satisfait pas le maire LR de Pavillons-sous-Bois, Philippe Dallier. « Cela fait plusieurs années que je vous préviens sur la possibilité d’une crise des taux d’intérêt mais vous vouliez rester optimiste »il a déploré. “A mon avis, ce dérapage budgétaire existe depuis longtemps mais vous l’avez caché avant les JO, pour ne pas rejeter la faute sur cet événement sportif”a accusé l’élu.
De son côté, le vice-président (PS) du département chargé des finances, Daniel Guiraud, a rappelé que les dépenses de fonctionnement restent stables, et qu’elles auraient même baissé de 10 millions par rapport à 2023.
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