L’anniversaire de la France est engagé » incarne ce que nous souhaitons pour l’avenir de notre pays : une société où innovation, solidarité et engagement collectif se conjuguent pour répondre aux défis de notre temps », salue la ministre déléguée chargée de l’Economie sociale et solidaire, de l’Intérêt et de la Participation Marie-Agnès Poussier-Winsback.
Elle intervient lors d’un événement organisé par la fondation La France s’engage, au Conseil économique, social et environnemental (Cese) à Paris le 21 novembre. Depuis dix ans, cette fondation reconnue d’utilité publique finance et soutient des projets sociaux et environnementaux portés par des structures de l’économie sociale et solidaire (ESS)notamment les associations. Ces structures et les partenaires de la fondation se sont réunis pour réfléchir aux moyens d’accélérer l’impact de l’innovation sociale.
La fondation a rendu publics à cette occasion deux livrets : l’un est le fruit d’un travail « rétrospectif » sur son action et celle des structures soutenues, l’autre est un travail « rétrospectif ». éventuel » avec 67 propositions pour amplifier les effets de l’innovation sociale.
Diverses initiatives sociales et environnementales
Au fil des pages du premier livret, intitulé « Impact Story », des exemples de projets soutenus sont décrits dans divers domaines, comme l’accès à une alimentation de qualité, l’emploi ou la lutte contre l’isolement.
Les associations Chemins d’avenir, qui mettent en œuvre du mentorat pour réduire les inégalités entre jeunes des zones rurales et urbaines, Les petites cantines, qui visent à briser la solitude autour des repas à prix libres, ou encore Wake up café, qui accompagne les personnes retenues. , font partie du 204 structures accompagnées en dix ans. Ceux-ci interviennent chaque année auprès de plus de 10 millions de personnesselon la fondation.
Un soutien financier « massif »
Chaque année, La France s’engage sélectionne une quinzaine d’initiatives « gagnantes » via un appel à projets. Ils sont ensuite accompagnés pendant trois ansà travers quatre grands types d’actions résumés dans la deuxième partie du livret.
Un soutien financier, d’abord. C’est là le nœud du problème : « eEn général, la raison pour laquelle vous postulez à la fondation », remarque Enora Hamon, directrice générale adjointe de La France s’engage, s’adressant aux porteurs de projets réunis au Cese.
Le financement est pluriannuel, non réservé et « relativement important ” Sinon ” massif », jusqu’à 300 000 euros sur trois ans. Modalités » assez unique dans le paysage associatif » et « trop rare », précise Enora Hamon. En dix ans, le soutien financier direct de la fondation s’élève à 55 millions d’euros.
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Le label La France s’engage
La fondation soutient également des structures pour accroître leur impact. Cet accompagnement stratégique prend la forme du mécénat de compétences, une démarche qui permet aux entreprises de mettre à disposition leurs salariés pour une durée limitée afin qu’ils partagent leurs connaissances et compétences avec des associations. Au total, 15 000 journées de mécénat de compétences ont été accordées à des structures via La France s’engage. Cela représente 65 ans de travail », ce qui a un réel impact », précise Enora Hamon.
La France s’engage facilite également la mise en relation avec les mécènes, les entreprises partenaires et autres structures soutenues. Cela «a été extrêmement apprécié » par les structures gagnantes interrogées pour faire le bilan de dix années d’action, ajoute Enora Hamon.
Les projets soutenus par la fondation sont également labellisés. Cela permet « pour accélérer le développement » les structures en les faisant connaître à leurs pairs et aux futurs financeurs, estime le directeur adjoint de La France s’engage.
Des propositions pour créer le débat
Le deuxième livret présenté par la fondation le 21 novembre est son Livre blanc sur l’innovation sociale, destiné cette fois à réfléchir sur l’avenir de l’innovation sociale. Il est composé de 67 propositions issues des consultations avec « l’écosystème de la fondation » tels que des entreprises sponsors, des structures gagnantes ou des élus. Certains s’adressent à l’Etat ou aux collectivités, d’autres aux entreprises, d’autres encore à « l’écosystème ESS « . En tout cas, elles ont vocation à être discutées et débattues, assure Damien Baldin, le directeur général de La France s’engage. Pendant la journée, le « gagnants » de France s’engage aura l’occasion d’aborder ce sujet lors d’ateliers.
Les recommandations sont classées selon les acteurs auxquels elles s’adressent, leur facilité de mise en œuvre et leur coût.. 21 d’entre eux nécessitent « coopération avancée entre plusieurs acteurs » et sont donc jugés plus compliqués à mettre en œuvre. C’est le cas de la création d’une grande école de formation continue et initiale en innovation sociale par exemple.
Financièrement, 18 d’entre elles ne coûtent rien : intégrer le mécénat de compétences dans la stratégie ressources humaines des entreprises par exemple. Les autres ont un coût estimé faible ou modéré ou sont qualifiés d’investissements d’avenir, comme la création d’un fonds public pour financer l’innovation sociale.
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« Récemment, nous sommes allés à Matignon avec Damien Baldin et un des élus nous a demandé si nous avions des propositions faciles à mettre en œuvre, qui ne coûtent rien et qui ne nécessitent pas de traitement législatif. », raconte Enora Hamon. Elle assure que c’est le cas de certaines des recommandations formulées.
Dans son discours, Marie-Agnès Poussier-Winsback a appelé à la mobilisation des grandes entreprises, notamment dans « encourager davantage le mécénat de compétences « . Elle entend aussi « impliquer davantage les acteurs financiers dans le financement de l’innovation sociale « . Elle souhaite également « renforcer les synergies » entre l’ESS et les entreprises traditionnelles dans une démarche d’engagement social et environnemental, afin de « reproduire des solutions efficaces sur le terrain ». « C’est le genre d’approches dont nous avons besoin, particulièrement dans le contexte budgétaire que nous connaissons. », dit-elle en faisant référence à l’anecdote d’Enora Hamon et aux ressources limitées prévues dans le budget de l’État pour 2025.
Célia Szymczak
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