Le Colonel Casso, commandant du groupement de gendarmerie du Gardétait l’invité de France Bleu Gard Lozère, ce lundi 25 novembre, à l’occasion de la Journée internationale contre les violences faites aux femmes.
“Depuis 5 ans, les victimes sont de plus en plus nombreuses à franchir les portes des brigades de gendarmerie ou des commissariats pour porter plainte.», rappelle le colonel Casso en préambule, preuve d’une améliorer l’accueil des victimes. “Nous avons fait beaucoup d’efforts pour former les gendarmes à accueillir les victimes, pour leur offrir un lieu sain, préservé, à l’écart des autres plaignants, pour les entendre dans de bonnes conditions. Il y a aussi des progrès qui ont été réalisés dans les audiences pour tenter d’accompagner au mieux ces victimes dans la première étape de cette procédure pénale qui peut les effrayer..»
Des trous dans la raquette ?
Il n’en reste pas moins qu’il peut toujours y avoir des trous dans la raquette : exemple avec Le témoignage exclusif de Laurencea 44-year-old Gardoise, who spoke to France Bleu Gard Lozère. Elle a dû pousser trois fois les portes d’un commissariat jusqu’à parvenir effectivement à porter plainte. La première fois »J’ai été accueilli par quelqu’un qui souffrait et qui m’a dit : OK, je vais quand même prendre ton nom sur le cahier à spirale. Il parlait d’autre chose avec l’ami qui m’accompagnait. J’ai compris que je n’avais aucune valeur.»
“Je suis complètement désolé pour Laurence et je tiens à m’excuser au nom de la gendarmerie et des gendarmes qui auraient dû la recevoir correctement, bien sûr“, réagit le colonel Casso. “Nous essayons de faire en sorte que cela n’arrive pas, nous avons même des clients mystères pour vérifier que notre accueil est à la hauteur de ce qui est attendu. C’est organisé par l’Inspection générale de la gendarmerie, ce sont des gendarmes en civil, on n’est pas prévenu à l’avance. Ils se présentent dans les unités avec une situation à présenter à la brigade afin de voir comment réagit le gendarme, si l’accueil est bien fait, etc..»
Dans le Gard, un certain nombre de comportements violents
Lorsqu’on demande au colonel s’il a noté une certaine délinquancedes comportements spécifiques au Gard, il répond : «ce qui frappe, c’est un certain comportement violent : un nombre très important d’attaques contre des personnes. Beaucoup de violence domestique, la violence domestique en augmentation. On remarque aussi des bagarres, et pas seulement en été, qui nécessitent toute notre attention..»
La route est un cas particulier. “Chaque jour, nous arrêtons des conducteurs. Depuis le début de l’année, il y a eu 47 accidents mortels dans notre département en zone gendarmerie, soit 7 de plus que l’an dernier. Nous multiplions les contrôles, nous détenons jusqu’à 10 licences par jour. Nous constatons environ 20 utilisations de téléphone portable par jour, soit environ une par heure..» Et c’est sans compter les fois où les policiers ne sont pas là pour constater l’infraction. La vitesse, comme la consommation d’alcool ou de drogues, représente un accident mortel sur quatre.
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