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XV de – Edito du lundi : « Un soleil en novembre »

L’heure est déjà au bilan et, concernant cette tournée automnale 2024 pompeusement rebaptisée « Autumn Nations Series », on retiendra donc surtout du positif pour le rugby français. Beaucoup de points positifs, même. Il fallait, pour conclure un cycle annuel qui aura été largement plâtré dans la grisaille, depuis le quart de finale de la Coupe du monde abandonné pour un point à l’Afrique du Sud (29-28), puis le Tournoi des 6 Nations 2024 et la rouste irlandaise. , la honte italienne ; les tourments de l’été argentin, enfin, où l’on parlait clairement plus de fait divers que de rugby. Bref, la salope.

Cette page vient de se refermer avec le sourire, ce vendredi au Stade de , avec une troisième victoire consécutive. Un « grand chelem » automnal qui restera définitivement incarné par le succès contre la Nouvelle-Zélande (30-29). Les Bleus, c’est un fait, sont bel et bien de retour. Ça tombe bien et c’est un soulagement, d’autant que la séquence aura offert pas mal d’enseignements.

Deux constats : sur le jeu, le projet du mandat « Galthié 2 » peine encore à affirmer ses évolutions, sa nouvelle identité – ce qui n’empêche pas la victoire. Cet automne, on aura vu ces Bleus principalement laisser la possession à l’adversaire, utiliser encore plus et parfois beaucoup plus le jeu au pied (34 à 20 contre le Japon, 23 à 16 contre la Nouvelle-Zélande) et se réfugier dans ce rugby de « dépossession » qu’il maîtrise, dès que l’adversité devient étouffante.

Cela a été une évidence face aux All Blacks : étouffés par la vitesse collective et les longues séquences des Néo-Zélandais, les Bleus ont trouvé le salut en seconde période avec des actions éclair – leur marque de fabrique. Défendre fort, pousser l’adversaire à la faute, puis punir en procédant à des contre-attaques, en profitant de quelques profils explosifs : la puissance de Meafou ou Boudehent, l’explosivité de Bielle-Biarrey ou Mauvaka, le regard de Dupont ou Ramos pour exploiter. chaque balle de récupération. C’est bien et c’est gagnant. Tant mieux. Va-t-il gagner encore trois ans ? Il faut espérer…

L’autre constat est celui des hommes et de leur management. Ce n’est pas si courant, sous la houlette de Fabien Galthié, et il convient donc de le noter : ces trois matches internationaux ont été l’occasion de plusieurs bouleversements dans les hiérarchies de postes, que le sélectionneur avait globalement figées lors de ses quatre premières années de mandat.

Tout cela se joue sur l’autel de la fraîcheur, ou plutôt de la régénération. C’est l’un des principaux problèmes que l’entraîneur a souligné dans son diagnostic de l’échec de la dernière Coupe du monde. L’état d’usure excessif de ses troupes et, donc, l’impératif de mieux les préserver à l’avenir. Ce qu’il s’efforce de faire ici, avec une double vertu : en soulageant ses joueurs les moins jeunes de quelques matches, il leur accorde ces souffles qui font du bien à la tête et au corps. Cela ouvre également la porte à d’autres nouveaux joueurs qui trouvent l’occasion de se montrer pour grossir les rangs du « club France ». Et en même temps entretenir une émulation qui a tant fait défaut lors du premier mandat.

 
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