Par
Mathieu Vich
Publié le
24 novembre 2024 à 16h45
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A 70 ans, Annick Cornaggia consacre sa vie à celle des autres. “Et je le ferai jusqu’à la fin de mes jours.” Voire même au-delà », sourit-elle. Depuis l’arrivée de son « bébé » en 2018 à Marmande (Lot-et-Garonne), son association SOS Accueil Femmes Enfantselle a sauvé des centaines de femmes victimes de violences.
Et parfois, des enfants, élevés au milieu d’un climat oh alors délétère.
Près de 200 personnes sauvées en 2023
Mais d’où vient cette nécessité d’aider les gens à tout prix ? «Je me souviens de mon travailleur socialquand j’avais 7 ou 8 ans, ce qui m’a beaucoup marqué. Je me suis toujours dit que je voulais être le même. Quand j’étais petite, j’étais restreinte mais loin d’être stupide. Ils ne me laisseraient pas aller à l’école et j’ai quitté la maison à 12 ans. J’ai frappé à toutes les portes pour retrouver mon père et obtenir de l’aide. »
Alors en 2018, elle décide de franchir le pas et d’aider femmes victimes de violences physiquespsychologique, sexuel et même financier. Depuis, des centaines de personnes ont été sauvées, comme Mélanie.
Par exemple, ” nous avons aidé 84 femmes et 109 enfants en 2023 ».
Et les chiffres devraient être à peu près similaires en 2024. Sans compter le chiffres noirs : « Ce sont des gens qui se suicident ou tentent de se suicider pour ne pas porter plainte. »
“Je ne me positionne jamais”
Très souvent, l’ancien commerçant reçoit des appels à l’aide via les réseaux sociaux. La situation est presque toujours la même : « Ce sont des femmes qui n’ont personne et qui se retrouvent sans solution. »
So SOS Accueil Femmes Enfants accompanies these ladies by mise à disposition d’appartements et surtout une aide précieuse.
Nous signons généralement des contrats d’une durée de trois à cinq semaines. Nous organisons des rencontres avec des avocats ou des travailleurs sociaux. Nous supprimons la géolocalisation, les réseaux sociaux et tout ce qui pourrait permettre au mari d’entrer en contact avec la personne. Après, attention, ces femmes et ces enfants doivent bouger. Je les pousse à garder ce lien social.
Annick est forcément exposée du fait de son activité. Elle confirme avoir été pris à partie à plusieurs reprises.
«Mais je n’ai pas peur. Les plus violents sont les plus faibles. Ce sont des gens qui n’ont pas confiance en eux. Ce qui est sûr, c’est que je ne me positionne jamais dans le conflit. J’essaie juste de comprendre et d’aider. »
Besoin de subventions
Récemment, Annick a été confrontée à une situation qui l’a vraiment affectée.
«J’ai été contacté aprèsun homme a abandonné sa femme et son enfant icisans aucun revenu ni nourriture. Nous avons dû courir partout car le bébé avait de graves allergies. Une situation préoccupante. »
Ce n’était pas le seul. Durant ces 6 années, Annick en a vu d’autres.
Commerçantes marmandaises, épouses d’hommes extrêmement riches… Il y a de tout. La moyenne d’âge se situe entre 30 et 45 ans mais je vois encore cette dame, à 84 ans, me contacter après avoir subi des violences pendant 50 ans…
L’association ne survit cependant que grâce aux braderies et loteries qu’elle organise. Sans oublier le temps et la gentillesse des bénévoles qui entourent le président. «Mais nous avons besoin subventions supplémentaires de l’État », soupire-t-elle.
Et ce, pour aider une grande dame, qui fait du bien autour d’elle. «C’est ma vie, mon ADN et comme je vous l’ai dit, je ferai ça jusqu’au bout. »
Le loto annuel de l’association aura lieu le 7 décembre à l’espace d’exposition de Marmande ; pour contacter Annick : 06.70.57.75.74
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