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il veut revoir son ex, mais la rencontre se termine par une bagarre générale

Par

Baptiste Ringeval

Publié le

24 novembre 2024 à 18h00

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Mardi 16 avril, sur appel de la police municipale en intervention allée Jean de Florette à Claye-Souilly (Seine-et-Marne), une patrouille du commissariat de Villeparisis s’est déplacée pour contribuer à mettre fin à une confrontation impliquant un homme et quatre femmes. Une fois sur place, la police a rétabli le calme avant d’écouter chacun des belligérants et de procéder à des interpellations.

Une violente bagarre

Anissa a affirmé avoir été suivie en voiture par son ex alors qu’elle se rendait chez ses cousins. L’ayant repéré et reconnu, elle s’est garée et leur a immédiatement téléphoné. Toujours en ligne avec Dounia, elle s’est mise à crier : « Il est là ! « . Malkaeil ouvrit la porte et la gronda pour sa tenue. Ne pas porter le voile était inacceptable pour le jeune homme. Le ton est vite monté, les insultes ont volé puis les paroles ont laissé la place aux coups. Il lui a donné une gifle qui lui a coupé la lèvre inférieure. Anissa se défendit en le griffant avec le grattoir qui se trouvait à portée de main dans le compartiment de rangement.

En voyant arriver les deux cousins, Malkaeil devint furieux. Il s’en est d’abord pris à Dounia qui l’a insulté. Il l’a malmenée dès qu’elle est sortie de son véhicule pendant qu’Amel se précipitait vers Anissa. Voyant Dounia en difficulté, elle recula et frappa Malkaeil qui la repoussa assez fort pour qu’elle heurte le mur.

Quelques instants plus tard, l’arrivée inattendue de la tante surprend Malkaeil qui s’arrête puis se dirige vers elle alors qu’elle s’apprête à intervenir. Il lui a donné un coup de pied à la jambe. Les trois jeunes femmes ont profité de la libération de Malkaeil pour se réfugier dans la voiture qui leur a sauvé la vie. Mais il a immédiatement bloqué la porte côté passager pour les empêcher de démarrer. Assis à l’arrière, Dounia a pu contacter la police.

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“Je voulais avoir une explication mais c’est devenu incontrôlable”

La police a immédiatement entendu les deux sœurs et la tante dont les déclarations se sont avérées cohérentes. Sur la base des informations recueillies, ils ont procédé à lal’arrestation de Malkaeil mais aussi d’Anissa et Amel.

Une fois arrivés à la gare, arrivés sous la contrainte ou librement, tous ont porté plainte. Malkaeil a été placé en garde à vue, sa version étant apparue peu crédible et n’ayant pas convaincu : « Cela faisait six semaines sans contact avec Anissa et j’ai soudain eu envie de la voir. J’ai eu du mal avec la séparation. Je me suis arrêté à cause d’une crevaison et je l’ai rencontrée par hasard. C’est vrai, je voulais parler de notre rupture et avoir une explication mais c’est devenu incontrôlable. Je lui ai donné une petite claque en mode stop ! Après, je me suis défendu parce que je recevais des coups de partout ! Ils ont même menacé de me tuer ! « .

Il a nié avoir frappé la tante : « Elle avait déjà une blessure à la jambe et portait une attelle. »

Tous les protagonistes ont consulté le médecin de l’Unité médico-judiciaire (UMJ), sauf Dounia qui s’y est opposée. Il a accordé six jours d’incapacité totale de travail (ITT) à Malkaeil, deux jours à Amel et Maryame et un jour à Anissa.

Violences réciproques mais un responsable principal

A l’audience correctionnelleLundi 7 octobre, les victimes ayant également la qualité de prévenus, Maryame mise à part, le procureur de la République a reconnu « la difficulté de faire la part des choses et de définir les responsabilités ». Loin d’exclure le caractère réciproque des violences, elle a désigné Malkaeil comme « le principal responsable d’une seule scène de violence ».

Elle a comparé la cohérence des déclarations des femmes au manque de crédibilité de la version de Malkaeil. Se retrouver « par hasard » à Claye-Souilly quand on habite Villepinte (Seine-Saint-Denis) était difficile à croire. Elle considérait plutôt que « savait où la trouver et cherchait le conflit « . Elle a également fait allusion à une affaire récemment jugée pour motiver ses réquisitions : six mois de prison ferme ainsi qu’une amende de 800 € pour Malkaeil et une amende de 500 € pour chacune des femmes mises en cause.

4 mois de prison avec sursis

L’avocat d’Amel et Dounia a accusé Malkaeil d’avoir prémédité ses actesdéterminé à en découdre avec son ex-partenaire. Il a plaidé la légitime défense en invoquant la taille supérieure du prévenu pour justifier l’impossibilité pour ses clients de commettre un quelconque acte de violence. Il conclut en demandant leur libération ainsi que 3 700 € pour chacune des deux sœurs (2 500 € de dommages et intérêts, 1 200 € de frais d’avocat). Anissa, présente sans être assistée, a adopté la même position et fait la même demande.

L’avocat de Malkaeil a commencé son argumentation d’une manière inattendue : “C’est un homme, c’est évidemment l’agresseur”. Elle rappelle des informations du rapport de la police municipale : comportement placide de Malkaeil, remise spontanée de sa carte d’identité, obligation de le protéger de l’agressivité des femmes qui essayaient encore de le frapper, traces de coups de pied sur la carrosserie de sa voiture.

Malgré les déclarations faisant état de violences mutuelles, le magistrat a prononcé la libération d’Anissa et Dounia sur la base de la légitime défense et d’une réponse proportionnéepour Amel par manque de preuves.

Malkaeil quoi reconnu coupable et condamné à quatre mois de prison avec sursis, deux amendes de 100 € et 200 €. Il devra respecter une interdiction de contacter les quatre victimes et de se présenter à leur domicile pendant trois ans. Il devra verser la même somme de 500 € à Anissa, Amel, Dounia, et 800 € à chacune des deux sœurs pour frais d’avocat.

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