Les allocataires de la Caf le savent : le prochain transfert de leurs allocations versées par leur caisse aura lieu au début du mois prochain. Qu’il s’agisse des allocations familiales, des aides au logement, du RSA ou de la prime d’activité, le virement s’effectuera sur les comptes bancaires à partir du jeudi 5 décembre. Son montant correspondra aux prestations dues au titre du mois de novembre.
Mais exceptionnellement ce mois-ci, de nombreux bénéficiaires auront droit à un second transfert de leur caisse une semaine plus tard. Selon une annonce faite par le ministre des Solidarités cette semaine, un versement exceptionnel est prévu vendredi 13 décembre prochain. Il prendra la forme d’un virement qui apparaîtra sur les comptes des bénéficiaires entre le 14 et le 16 décembre. Le montant minimum payé sera de 152,45 €. Pour les allocataires ayant des enfants à charge, il sera plus élevé, atteignant par exemple 381,12 € pour un couple avec trois enfants.
Malheureusement pour les bénéficiaires lésés, il ne suffira pas d’avoir des enfants à charge pour bénéficier de ce versement. Ce transfert exceptionnel correspond en fait à la prime de Noël versée chaque année à une partie des bénéficiaires des minima sociaux. Cette aide de l’État est destinée à aider les ménages aux revenus les plus modestes à financer leurs fêtes de fin d’année. Elle est versée par les caisses d’allocations familiales aux bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA). En revanche, les bénéficiaires des autres aides de la Caf n’y auront pas droit. C’est notamment le cas des bénéficiaires de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) ou de l’allocation de base de l’allocation de garde d’enfant en bas âge (Paje) qui ne perçoivent pas le RSA. Ces bénéficiaires ne recevront pas le versement de décembre.
Le transfert de la prime de Noël concernera néanmoins près de 2 millions de bénéficiaires de la Caf. En plus de ces dernières, des aides seront également versées par France Travail à certains bénéficiaires des allocations chômage. Ce sont ceux qui perçoivent la prime forfaitaire de reprise d’activité, l’allocation spécifique de solidarité (ASS) et l’allocation équivalente retraite (AER), qui percevront le montant minimum de 152,45 €. Les demandeurs d’emploi bénéficiant de l’allocation de retour à l’emploi (ARE) n’y auront cependant pas droit. Et ce quels que soient leurs revenus ou leur nombre d’enfants.
Les autres Français aux revenus modestes ou en situation précaire ne bénéficieront pas non plus de la prime de Noël. Il s’agit de bénéficiaires de l’allocation de solidarité pour les personnes âgées (Aspa).
Cette différence de traitement entre allocataires n’est pas nouvelle en 2024 : elle existe depuis 1998, date de création de la prime de Noël. Et les règles ne seront pas modifiées en décembre prochain, aucun membre du gouvernement ni aucun parlementaire n’ayant à ce jour émis publiquement l’hypothèse d’élargir la liste des bénéficiaires de la prime. Les personnes âgées aux faibles revenus, les personnes handicapées et la plupart des demandeurs d’emploi n’auront donc droit à aucune « aide » pour financer leurs fêtes de fin d’année.
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